Israël en guerre - Jour 532

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Power : « Aucun d’entre nous ne peut renoncer à une solution à deux États »

Dans son discours d'explication à l'ONU, Samantha Power affirme que ‘le problème des implantations’ met en danger la solution à deux Etats

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

Samantha Power, lors d'une conférence de presse au Conseil de sécurité des Nations unies sur les lancements de missiles iraniens, le 14 mars 2016 (Crédit : UN / Mark Garten)
Samantha Power, lors d'une conférence de presse au Conseil de sécurité des Nations unies sur les lancements de missiles iraniens, le 14 mars 2016 (Crédit : UN / Mark Garten)

WASHINGTON – Lors de son discours au Conseil de sécurité pour expliquer pourquoi les Etats-Unis avaient changé leur politique vendredi et s’étaient abstenus lors d’un vote exigeant l’arrêt de toutes les activités de constructions d’implantations israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est – permettant ainsi à la résolution de passer – l’ambassadrice américaine des Nations unies, Samantha Power, a signalé un autre changement significatif en précisant que l’Amérique a reconnu le consensus du Conseil de sécurité : « les implantations n’ont aucune validité juridique ».

Les Etats-Unis n’étaient pas en accord avec chaque mot de la résolution, a expliqué Power, et donc n’ont pas voté en sa faveur. Mais, a-t-elle souligné, « nous ne pouvons pas faire obstacle à cette résolution » dans sa quête de « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ».

« Le problème des implantations s’est empiré », a-t-elle déclaré, à tel point que cela met en péril cette solution.

La poursuite de la construction d’implantations « compromet sérieusement la sécurité d’Israël », a ajouté Power.

« Les États Unis ont envoyé un message selon lequel les constructions des implantations doivent cesser en privé et en public pendant près de cinq décennies ».

Notant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussi bien salué l’expansion des implantations mais qu’il cherche également une solution à deux États, elle a ajouté : « on ne peut pas simultanément soutenir l’expansion des implantations israéliennes et défendre une solution viable de deux États qui mettrait fin au conflit. Il faut choisir entre les implantations et la séparation », a-t-elle fait valoir.

Power a souligné que la paix n’arriverait pas soudainement si chaque implantation était démantelée demain et a critiqué les actions palestiniennes qui ont nui aux perspectives d’un accord entre les deux parties.

« Nous n’aurions pas laissé passer cette résolution si elle n’avait pas non plus abordé les actions contre-productives des Palestiniens », a-t-elle souligné, citant le terrorisme et l’incitation à la haine et à la violence.

Elle a également déclaré que le vote « ne diminue en aucune façon notre engagement ferme et inégalé envers la sécurité d’Israël », notant qu’Israël « fait face à de très sérieuses menaces dans une région très difficile ».

Elle a également déclaré que l’abstention des États Unis ne laissait pas entendre qu’il ne s’engageait plus dans la solution à deux États que Washington a si longtemps cherchée à instaurer.

« Aucun d’entre nous ne peut renoncer à une solution à deux États », a-t-elle assuré.

Power a déclaré que le vote américain correspondait « pleinement à la ligne de l’histoire bipartite » sur la façon dont les présidents américains ont abordé la question depuis des décennies. Pour appuyer cette affirmation, elle a lu une citation du président Ronald Reagan, en 1982 : « Les États Unis ne soutiendront pas l’utilisation de terres additionnelles à des fins de [construction] d’implantations pendant la période de transition. En effet, l’adoption immédiate d’un gel des constructions des implantations par Israël, plus que toute autre mesure, pourrait créer la confiance nécessaire pour une participation plus large à ces pourparlers. De nouvelles activités de construction d’implantations ne sont en aucun cas nécessaires à la sécurité d’Israël et ne font que diminuer la confiance des Arabes pour qu’un résultat final puisse être librement et équitablement négocié ».

La désignation des implantations israéliennes en Cisjordanie comme étant « illégale » est inhabituelle pour un fonctionnaire américain, car la politique américaine a longtemps évité d’invoquer le droit international.

Former Middle East ambassador and Obama adviser Dennis Ross at an event at the Jewish People Policy Institute in Jerusalem earlier this year (photo credit: Uri Lenz/Flash90)
Dennis Ross , ancien conseiller spécial d’Obama et ambassadeur pour le Moyen-Orient, à Jérusalem en 2012. (Crédit : Uri Lenz/Flash90)

Selon le négociateur de la paix au Moyen-Orient, Dennis Ross, cette caractérisation empêche la position de négociation des États-Unis qui cherche à maintenir les blocs principaux qu’Israël chercherait à conserver en vertu d’un accord permanent en échange d’un futur état palestinien.

« Depuis l’administration Reagan, les États-Unis ont pris la position politique selon laquelle les implantations étaient une question politique et non une question juridique », avait déclaré Ross au Times of Israel en octobre 2015.

Le président Barack Obama a boudé deux fois cette tradition – une fois pendant son discours en 2009 au Caire et à nouveau à l’Assemblée générale de l’ONU cette même année. Toutefois, le terme qu’il a utilisé dans ces deux discours portait sur la « légitimité » des implantations.

La résolution de vendredi a été coparrainée par la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Venezuela et le Sénégal, qui a pris la place de l’Egypte lorsque le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a retiré la mesure sous la pression d’Israël et du président élu Donald Trump.

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