« Risque » de drones iraniens renforcés après leur utilisation en Ukraine – général US
L'Iran "risque" de bénéficier des technologies apportées par la Russie à ses drones utilisés dans la guerre en Ukraine, a mis en garde le commandant de l'armée de l'air américaine au Moyen-Orient
L’Iran « risque » de bénéficier des technologies apportées par la Russie à ses drones utilisés dans la guerre de Moscou en Ukraine, a mis en garde mercredi le commandant de l’armée de l’air américaine au Moyen-Orient.
L’Iran est accusé par les pays occidentaux de livrer en quantité des drones, notamment explosifs, à l’armée russe pour l’aider dans sa guerre en Ukraine, ce que Téhéran dément.
« Il y a un risque que, lorsque la Russie accepte les drones de l’Iran, lorsqu’elle modifie ces armes, une partie de cette technologie soit partagée avec l’Iran (et) lui donne des capacités supplémentaires », a déclaré le lieutenant général Alexus Grynkewich, lors d’un point presse à Abou Dhabi.
« Et je vois un peu les implications de cette relation à l’œuvre en Syrie. Qui aurait jamais pensé que la Fédération de Russie aurait besoin de l’Iran pour ses capacités militaires ? Et pourtant », a-t-il ajouté devant les journalistes, dans la capitale des Emirats arabes unis.
Les drones sont devenus un élément central de la stratégie militaire de la Russie et de l’Iran, deux pays faisant l’objet de lourdes sanctions occidentales.
L’Iran a dévoilé fin août la nouvelle version d’un drone militaire capable de voler 24 heures et de transporter toutes sortes d’armements. Le Mohajer 10 est destiné à enrichir les capacités de défense aériennes de la République islamique.
Alexus Grynkewich s’est dit « préoccupé » par le renforcement de « la coopération et la collusion entre la Russie et l’Iran en Syrie », Moscou et Téhéran y étant déjà les principaux soutiens du président Bachar al-Assad dans la guerre civile qui ravage le pays depuis 2011.
Le militaire américain a assuré que les Etats-Unis surveillaient de « très près » cette coopération russo-iranienne, déplorant le « soutien économique, politique et militaire » de Téhéran à la Syrie, le régime de Damas ayant récupéré la plupart des territoires perdus au début du conflit.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.