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Rivlin refuse de gracier une femme accusée d’avoir assassiné son mari violent

Selon le président, sa décision concernant Erica Frishkin est fondée sur les conseils du personnel pénitentiaire, mais il envisagera de raccourcir sa peine ultérieurement

Le président Reuven Rivlin dépose son bulletin de vote dans un bureau de vote à Jérusalem lors des élections à la Knesset, le 2 mars 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)
Le président Reuven Rivlin dépose son bulletin de vote dans un bureau de vote à Jérusalem lors des élections à la Knesset, le 2 mars 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Le président Reuven Rivlin a rejeté mardi l’appel en grâce d’une femme emprisonnée à vie pour le meurtre de son mari violent.

Le président a fondé sa décision de laisser Erica Frishkin derrière les barreaux sur une évaluation professionnelle de son cas, a déclaré son bureau dans un communiqué.

Toutefois, si Mme Frishkin devait présenter une nouvelle demande dans six mois, cette fois pour raccourcir sa peine, le président examinerait la question, en même temps que l’opinion professionnelle du personnel pénitentiaire, selon le communiqué.

Frishkin, 52 ans, a jusqu’à présent purgé 17 ans d’une peine de 30 ans pour le meurtre de son mari Daniel Tetroashvili, qu’elle a mortellement poignardé à des dizaines de reprises en 2003.

Elle a dit que des années de violence physique et émotionnelle l’ont poussée à commettre ce meurtre. Frishkin n’a pas encore purgé les deux tiers de sa peine, ce qui lui permettrait de bénéficier d’une libération anticipée pour bonne conduite.

M. Rivlin « considère qu’il est primordial de sensibiliser à la lutte contre la violence envers les femmes et à l’éradication de ce phénomène en utilisant tous les outils à notre disposition en tant que société », a déclaré le bureau du président dans le communiqué.

Le fait que Frishkin ait été physiquement et mentalement maltraitée durant sa vie avec son mari « est significatif à ses yeux », est-il dit.

בצער ובאכזבה עמוקה, אנחנו מעדכנות שהנשיא Reuven Ruvi Rivlin – ראובן רובי ריבלין בחר לדחות את בקשת החנינה של אריקה…

Posted by ‎בעל כורחן: משחררות את דלאל, סימונה ואריקה‎ on Tuesday, November 3, 2020

Le groupe de pression Baal Korchan, qui fait campagne pour la libération des femmes emprisonnées pour avoir tué leur partenaire violent, a exprimé « une profonde tristesse et déception » face à la décision de Rivlin.

Dans un message sur sa page Facebook, le groupe a reproché à Rivlin d’avoir refusé sa demande alors même qu’il avait reconnu que Frishkin était victime d’abus sexuels, physiques et psychologiques continus « qui l’ont poussée dans le plus sombre abîme ».

Notant que 20 femmes ont été tuées en Israël cette année par leurs partenaires ou leurs proches, le groupe a déclaré que la décision de Rivlin est « inconcevable ».

« Le président a jusqu’à présent démontré qu’il est un partenaire dans la lutte contre la violence sexiste, mais, avec beaucoup de regret, on ne peut que constater que cette fois il a échoué », a déclaré le groupe.

Mme Frishkin est née en Hongrie et a immigré en Israël avec son mari. Ils ont ensuite divorcé et elle a épousé Tetroashvili. Ils sont restés ensemble pendant sept ans, au cours desquels ils ont eu une fille. Elle aurait également un fils issu de son précédent mariage.

Pendant son mariage avec Tetroashvili, son cas était connu des services sociaux et elle a déposé plusieurs plaintes auprès de la police, selon les rapports des médias israéliens.

Des activistes manifestent contre de récents cas de violences faites aux femmes aux abords de la Knesset à Jérusalem, le 21 octobre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La violence contre les femmes en Israël a suscité de récentes protestations réclamant des réformes.

Les manifestants soulignent le fait qu’un plan national de lutte contre la violence domestique a été approuvé en 2017 par la Knesset mais qu’il a été abandonné depuis, en attente de financement. Les militants affirment que la plupart des 250 millions de NIS approuvés n’ont pas encore été transférés aux autorités compétentes.

La police et les organisations de services sociaux ont signalé une augmentation importante des plaintes pour violence domestique depuis le début de la crise du coronavirus.

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