Roee Idan, 43 ans : A photographié les premiers instants de l’assaut du Hamas
Assassiné avec son épouse, Smadar, 38 ans, à Kfar Azza, le 7 octobre 2023
Roee Idan, 43 ans, photographe pour le site d’information Ynet, qui a filmé les premiers moments de l’infiltration des terroristes palestiniens du Hamas en Israël, a été tué lors de l’invasion aux côtés de son épouse, Smadar Mor Idan, 38 ans, au kibboutz Kfar Azza.
La fille du couple, Avigayil, âgée de 3 ans, est toujours portée disparue et l’on craint qu’elle n’ait été prise en otage à Gaza. Les deux autres enfants se sont cachés dans un placard et se sont échappés.
Idan est resté introuvable pendant plus de dix jours, jusqu’à ce que son corps soit finalement identifié et sa mort confirmée. Smadar, employée de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, a été retrouvée assassinée dans leur maison peu de temps après l’invasion du Hamas, le 7 octobre. Le couple a été enterré ensemble près de deux semaines après son assassinat.
La famille Idan vivait au kibboutz Kfar Azza, à quelques kilomètres de la frontière. Idan avait quitté son domicile tôt le samedi matin et avait réussi à filmer le début de l’invasion du Hamas, alors que des terroristes franchissaient la frontière en parapente, et avait envoyé la vidéo au site d’information avant d’être abattu.
« Il nous est difficile d’accepter [la nouvelle] », a déclaré Gido Ran, rédacteur en chef d’Ynet.
« Roee était un cher ami, le calme et la paix qu’il dégageait envoûtaient tout son entourage. Nous avons perdu un journaliste doté d’un regard rare et d’un désir irrépressible de s’approcher de l’histoire. Il nous manquera à jamais. »
Hadar Gil-Ad, journaliste d’Ynet spécialisée dans les questions sociales, a déclaré que Roee était « l’un de ces reporters qui aiment être sur le terrain (…) ».
« Les reportages qu’il a filmés étaient profonds et sensibles. Il a réussi à toucher tant de gens. »
Hadar a déclaré que s’il leur arrivait de filmer des personnes qui ne se sentaient pas à l’aise devant la caméra, « il savait trouver les mots qu’il fallait pour leur ouvrir le cœur ».
« Il avait la capacité de toucher les gens. »
Lisa, la mère d’Idan, a déclaré à Ynet qu’elle avait une « relation spéciale » avec son fils. « Nous aimions les mêmes choses. »
« Nous avions des conversations sur Kfar Azza, sur leur vie là-bas. J’étais si heureuse qu’ils y aient construit une belle maison », a-t-elle déclaré.
« J’ai l’impression de me vider, mais je ne me viderai jamais – c’est mon fils et je parlerai de lui jour et nuit. »