Rôle des Polonais dans la Shoah : affaire classée pour la journaliste interrogée
Katarzyna Markusz s'est engagée à continuer à faire des reportages sur le génocide des Juifs d'Europe et sur "l'aversion généralisée des Polonais envers les Juifs"
Une journaliste polonaise qui a été interrogée par la police l’année dernière pour avoir écrit sur la complicité de son pays durant la Shoah, a annoncé mardi que l’affaire la concernant avait été classée.
Katarzyna Markusz s’est engagée à continuer à faire des reportages sur la complicité polonaise pendant la Shoah ainsi que sur ce qu’elle a appelé « l’aversion généralisée des Polonais envers les Juifs ».
« Le bureau du procureur a classé mon affaire », a tweeté Markusz.
« On peut donc écrire sur la participation polonaise à la Shoah et sur l’aversion généralisée des Polonais envers les Juifs », a-t-elle poursuivi. « Bien, parce que je vais continuer à le faire. Après tout, la vérité est le plus important ».
Markusz, qui dirige le site web Jewish.pl et contributrice pour la Jewish Telegraphic Agency, a été interrogée au début du mois, car elle était soupçonnée d’avoir violé l’article 133 de la constitution polonaise, qui soumet à une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans ceux qui « insultent publiquement la nation ou la République de Pologne ».
Une plainte anonyme avait été déposée contre Markusz, ce qui a conduit à son arrestation, selon Oko.press.