Roni Krivoi, libéré par le Hamas, avait réussi à fuir ses ravisseurs pendant 4 jours
Le jeune de 25 ans avait réussi à s’échapper suite à une frappe de Tsahal qui a détruit le bâtiment dans lequel il était détenu, mais il n’a pas réussi à atteindre la frontière
Elena Magid, la tante de l’otage israélo-russe Roni Krivoi, qui a été libéré dimanche, a raconté comment ce dernier avait réussi à échapper à ses ravisseurs et à se cacher dans la bande de Gaza pendant quatre jours avant d’être rattrapé.
Magid a confié à la radio publique Kan que Krivoi lui avait raconté avoir été initialement détenu dans un bâtiment qui a été détruit par des frappes aériennes de Tsahal, grace auxquelles il a pu échapper à ses ravisseurs.
« Il a réussi à se sauver et à se cacher par ses propres moyens pendant plusieurs jours. Au bout de quelques jours, des Gazaouis l’ont capturé et l’ont remis aux terroristes », a-t-elle expliqué.
« Il a essayé d’atteindre la frontière, mais comme il ne savait pas où il se trouvait ni vers où se diriger, il s’est empêtré dans la zone. Pendant plusieurs jours – quatre jours – il est resté seul. Je lui ai demandé comment il se sentait. Est-ce que tu fais des cauchemars la nuit ? Il m’a répondu : ‘Je fais des cauchemars, mais tout va bien.’ »
Selon Magid, Krivoi faisait partie de l’équipe de production de la rave Supernova, près de la frontière de Gaza, où des centaines de personnes ont été tuées et enlevées lors de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre. Il s’est enfui avec un ami lorsque l’attaque du Hamas a commencé, et s’est ensuite retrouvé seul à se cacher dans une fosse.
« Son ami est resté en contact avec lui jusqu’à 10h30. Roni lui a dit qu’il avait entendu des bruits de terroristes et, vers 10h40, lors d’un nouvel appel, la personne qui a décroché parlait en arabe. Son ami a dit ‘Roni, Roni’, et ses interlocuteurs au bout du fil ont ri puis coupé le téléphone, après quoi tout contact a été perdu. »
Au départ, la famille de Krivoi ne savait pas ce qui lui était arrivé. « On ne nous a rien dit. Nos enfants ont entrepris de rassembler les informations comme un puzzle, pour comprendre ce qui était arrivé à Roni, s’il avait été blessé ou non, et ce n’est qu’au bout d’une semaine, le 12 octobre, que nous avons reçu un avis officiel de Tsahal indiquant que Roni avait très probablement été kidnappé et conduit à Gaza. »
Magid a ajouté que, malgré quelques points de suture à la tête, Krivoi était en bonne santé et en bonne condition physique.
Krivoi a été libéré dimanche, dans un geste du Hamas envers le président russe Vladimir Poutine, et en dehors de l’accord de trêve de quatre jours entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis vendredi.
« C’est exact que ses parents avaient la nationalité russe, car les parents de sa mère vivaient à Saint-Pétersbourg et avaient obtenu la nationalité pour Roni quand il était petit », a déclaré Magid. « Mais c’est un citoyen israélien, et la distinction faite par les médias hier, à savoir ’13 otages et un autre’, est inappropriée. Cela nous blesse en tant que citoyens israéliens. »
Le jeune homme de 25 ans est né en Israël. Il est le plus jeune membre d’une famille d’immigrants russes. Il travaillait comme technicien du son à la rave Supernova.
Depuis trois jours, 39 otages israéliens et 117 prisonniers sécuritaires palestiniens ont été libérés, dans le cadre d’un accord qui devrait aboutir à la libération de 50 femmes et enfants israéliens retenus en otages à Gaza depuis le 7 octobre, en échange d’un cessez-le-feu de quatre jours et de 150 prisonniers sécuritaires palestiniens.
Israël a lancé une campagne militaire pour renverser le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza après l’assaut mené par le groupe terroriste sur le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait quelque 1 200 morts et 240 otages.
L’accord prévoit une prolongation de la trêve d’un jour pour chaque dizaine d’otages israéliens supplémentaires libérés par le Hamas, au-delà des 50 initialement convenus, ainsi que la libération de trois prisonniers de sécurité palestiniens en échange de chaque otage israélien libéré.