Royaume-Uni : La demande de mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant n’aide pas
"Cette action ne contribue pas à une trêve des combats, à la libération des otages ou à l'acheminement de l'aide humanitaire", affirme un porte-parole du Premier ministre Sunak
La décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant ne contribue pas à améliorer la situation, a déclaré lundi un porte-parole du Premier ministre britannique, Rishi Sunak.
« Cette action ne contribue pas à une trêve des combats, à la libération des otages ou à l’acheminement de l’aide humanitaire », a souligné le porte-parole, faisant référence à la décision prise par le procureur général de la CPI, Karim Khan.
Khan n’a pas émis lui-même de mandats d’arrêt mais a formulé des réquisitions. Ce sont les juges de la CPI qui devront décider s’il donnent suite à ses demandes.
Si les juges de la CPI décident d’émettre le mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, cela signifie qu’en théorie, n’importe lequel des 124 États membres de ce tribunal serait obligé de l’arrêter s’il se rendait sur leur territoire.
Mais même si le mandat d’arrêt pourrait compliquer certains déplacements des dirigeants israéliens, la CPI ne dispose d’aucune force de police pour faire appliquer ses mandats et s’appuie sur la volonté de ses Etats membres de jouer le jeu.
La CPI avait ouvert une enquête en 2021 sur Israël mais aussi le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens.
Elle l’a ensuite étendue « à l’escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023 » perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.
M. Khan a appelé à plusieurs reprises à la libération de tous les otages de Gaza et a mis en garde contre une opération militaire israélienne à Rafah.
À la mi-novembre, cinq pays ont demandé une enquête de la CPI sur la guerre entre Israël et le Hamas, M. Khan affirmant que son équipe avait rassemblé un « volume important » de preuves sur des « incidents pertinents ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Il y a plus d’une centaine d’otages toujours retenus par le Hamas et ses complices dans l’enclave – tous ne sont pas en vie.