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Russie : Les députés révoquent la ratification du traité interdisant les essais nucléaires

Ce vote intervient peu après que le président russe Vladimir Poutine l'a appelé de ses vœux, refusant cependant de dire si la Russie comptait reprendre des essais

Cette photo prise et publiée par la Douma d'État, la chambre basse du parlement russe, le 17 octobre 2023, montre le député Leonid Slutsky, président de la commission des Affaires internationales de la Douma d'État, prononçant un discours lors d'une session plénière à Moscou. (Crédit : Douma d'État russe / AFP)
Cette photo prise et publiée par la Douma d'État, la chambre basse du parlement russe, le 17 octobre 2023, montre le député Leonid Slutsky, président de la commission des Affaires internationales de la Douma d'État, prononçant un discours lors d'une session plénière à Moscou. (Crédit : Douma d'État russe / AFP)

Les députés russes ont approuvé mardi en première lecture la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (TICEN), nouveau recul en matière de non-prolifération sur fond de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.

Ce vote intervient peu après que le président russe Vladimir Poutine l’eut appelé de ses vœux, refusant cependant de dire si la Russie comptait reprendre des essais.

Lors d’un vote à la Douma, la chambre basse du Parlement, 412 députés, soit la totalité des élus présents, se sont dits favorables à la révocation de la ratification, en 2000, du texte par Moscou.

Cette révocation soulève la crainte de nouveaux essais nucléaires et d’un renforcement de la course aux armements. La Russie, depuis la dislocation de l’URSS, n’a pas mené d’essais. Le dernier, mené par l’URSS, remonte à 1990 et celui des États-Unis à 1992.

M. Poutine avait annoncé début octobre que son pays pourrait révoquer la ratification du TICEN en réponse aux États-Unis qui ne l’ont jamais ratifié.

« Je ne suis pas prêt à dire si nous devons ou pas reprendre les essais », avait-il ajouté, tout en vantant alors le développement de nouveaux missiles surpuissants pouvant transporter des ogives nucléaires.

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l’arme nucléaire.

Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a été ouvert à la signature en 1996, mais il n’est jamais entré en vigueur car il n’a pas été ratifié – étape nécessaire pour son entrée en vigueur – par un nombre suffisant d’États, parmi les 44 pays qui détenaient des installations nucléaires au moment de sa création.

La ratification est l’acte par lequel un État indique son consentement à être lié par un traité.

La Russie, la France et le Royaume-Uni l’ont fait, mais ce n’est pas le cas de cinq États l’ayant signé : les États-Unis, la Chine, l’Iran, l’Egypte et Israël. Trois autres pays, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord, ne l’ont ni signé, ni ratifié.

Illustration. Le personnel travaille pour commencer à charger du combustible nucléaire dans la première centrale nucléaire de Biélorussie qui a été construite par la société nucléaire d’État russe Rosatom, près d’Astravets, en Biélorussie, le 7 août 2020. (Crédit : Aksana Manchuk, BelTa, Pool Photo via AP)

« Parité stratégique »

Mardi, peu avant le vote des députés russes, le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, a assuré qu’il fallait révoquer cette ratification pour « défendre » les citoyens russes et maintenir « une parité stratégique mondiale ».

« Washington doit comprendre une fois pour toutes que leur hégémonie ne mènera à rien de bon », a-t-il déclaré.

Précédemment, il avait affirmé que cette révocation était liée à la « guerre » déclenchée, selon lui, par Washington et Bruxelles contre la Russie. « Les défis actuels demandent de nouvelles solutions », avait-il déclaré.

Depuis le début de son assaut contre l’Ukraine, Vladimir Poutine a porté plusieurs coups de canif au régime de non-prolifération nucléaire.

Durant l’été 2023, M. Poutine a commencé à déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, son plus proche allié et pays qui a servi de tête de pont à l’offensive russe en Ukraine.

En février, la Russie avait suspendu sa participation au traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les Etats-Unis en 2010, le dernier accord bilatéral liant Russes et Américains. M. Poutine avait alors accusé les Occidentaux de vouloir infliger « une défaite stratégique » à Moscou en Ukraine.

Cette décision avait été dénoncée à l’unisson par les puissances occidentales, le président américain Joe Biden y voyant lui « une grave erreur ».

La Russie, héritière de la puissance nucléaire soviétique, et les États-Unis détiennent à eux deux près de 90 % de toutes les armes nucléaires existantes.

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