Israël en guerre - Jour 478

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Ryad ouvre son ciel à « tous les transporteurs » juste avant la visite de Biden

Cette annonce, prise pour "consolider la position du royaume en tant que hub mondial", lève les restrictions de survol pour les avions à destination et en provenance d'Israël

Une photo illustrative d'un avion d'El Al décollant de l'aéroport Ben Gourion, le 3 septembre 2014. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
Une photo illustrative d'un avion d'El Al décollant de l'aéroport Ben Gourion, le 3 septembre 2014. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

L’Arabie saoudite a annoncé vendredi qu’elle ouvrait son espace aérien à « tous les transporteurs », dans un geste de bonne volonté apparent envers Israël, à quelques heures de la visite du président américain Joe Biden dans le royaume.

M. Biden a aussitôt salué cette « décision historique ».

L’Autorité de l’aviation civile saoudienne « annonce sa décision d’ouvrir l’espace aérien du royaume à tous les transporteurs aériens » remplissant les conditions réglementaires de survol, a-t-elle fait savoir dans un communiqué sur Twitter.

Elle a précisé que cette décision avait été prise pour « consolider la position du royaume en tant que hub mondial ».

Joe Biden se rendra d’ailleurs directement d’Israël vers Jeddah, un vol inédit entre Israël et l’Arabie saoudite, pays qui ne reconnaît pas officiellement l’Etat hébreu.

Des drapeaux américain et saoudien flottent avant la visite du président américain Joe Biden, sur une place de Jeddah, en Arabie saoudite, le14 juillet 2022. (Crédit : AP/Amr Nabil)

Le président démocrate « salue la décision historique des dirigeants d’Arabie saoudite d’ouvrir leur espace aérien à tous les transporteurs civils sans discrimination », y compris aux « vols vers et depuis Israël », a indiqué dans un communiqué son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

M. Sullivan y voit « le résultat de la persévérance » des efforts diplomatiques de Joe Biden.

Le président a souligné, dans un second communiqué, qu’il fera « tout ce que je peux, par la diplomatie directe et l’engagement de dirigeant à dirigeant, pour continuer à faire avancer ce processus novateur ».

La ministre des Transports israélienne, Merav Michaeli, a également salué la décision de l’Arabie. « C’est un pas de plus vers de bonnes relations avec les pays du Moyen-Orient », a-t-elle dit.

La ministre des Transports Merav Michaeli s’exprime lors d’une conférence de presse dans le port d’Ashdod, dans le sud d’Israël, le 6 avril 2022. (Crédit: Flash90)

Avant l’arrivée de M. Biden en Israël mercredi, Washington avait laissé entendre que davantage de pays arabes pourraient nouer des relations avec Israël, alimentant les spéculations quant à savoir si l’Arabie saoudite serait le prochain.

Le royaume n’avait manifesté aucune opposition lorsque son allié régional, les Emirats arabes unis, avait reconnu Israël en 2020, suivi par Bahreïn et le Maroc, dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les Etats-Unis.

Pourtant, les analystes prédisent que Ryad n’acceptera probablement pas d’établir des liens officiels avec l’Etat hébreu pendant la visite de M. Biden, ni tant que le roi Salmane, âgé de 86 ans, régnera encore.

Peu après l’annonce des accords d’Abraham en 2020, l’Arabie saoudite avait autorisé le survol de son territoire par un avion israélien en route vers Abou Dhabi, et avait annoncé que les vols depuis Emirats à destination de « tous les pays » pouvaient survoler le royaume.

L’annonce de vendredi lève de facto les restrictions de survol pour les avions se rendant en Israël et en revenant.

Israël a fait pression pour obtenir des droits de survol afin de raccourcir les liaisons vers l’Asie. Les autorités israéliennes souhaitent également que les pèlerins musulmans d’Israël puissent se rendre directement en Arabie saoudite. Actuellement, ils sont obligés de faire des escales coûteuses dans des pays tiers.

Début mai, l’Arabie saoudite avait pour sa part annoncé son intention de devenir un hub mondial dans le transport aérien et de tripler son trafic annuel, pour atteindre 330 millions de passagers d’ici la fin de la décennie.

Ryad prévoit aussi d’injecter 100 milliards de dollars dans le secteur d’ici 2030, de lancer une nouvelle compagnie nationale aérienne et de construire un nouveau « méga aéroport » dans la capitale.

Des analystes s’interrogent cependant sur la capacité des compagnies saoudiennes à concurrencer d’autres poids lourds régionaux, comme Emirates ou Qatar Airways.

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