Saar : une clause « dérogatoire » serait la fin d’Israël tel que nous le connaissons
La future coalition prévoit d'adopter une clause qui permettrait aux législateurs d'approuver de nouveau une loi qui aurait été abrogée par la Haute Cour
Le ministre sortant de la Justice, Gideon Saar, a averti mardi que le projet de la nouvelle coalition d’adopter une loi dérogatoire signifierait la fin d' »Israël tel que nous le connaissons ».
La nouvelle coalition prévoit d’adopter une clause dérogatoire qui permettrait aux législateurs de rétablir une loi abrogée par la Haute Cour.
Les équipes de négociation des partis de la coalition menée par Benjamin Netanyahu, composée de partis de droite, d’extrême-droite et de partis religieux, débattent actuellement du nombre de 120 députés de la Knesset qui seraient nécessaires pour ce faire, mais la clause elle-même est une priorité législative partagée par tous ces partis.
« Un pays où l’échelon politique peut également contrôler complètement le choix des juges et peut également annuler toute décision judiciaire n’est pas l’État d’Israël tel que nous le connaissons », déclare Saar lors d’une conférence à l’Université Reichman.
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« Il ne peut y avoir de démocratie occidentale sans contrôle judiciaire sur la législation parlementaire », a-t-il dit.
« Je pense que la coalition qui se met en place emmène Israël vers un endroit dangereux », a ajouté Saar.