Sanctions américaines et britanniques contre un réseau iranien
Ce réseau serait dirigé "sur ordre du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité" et est soupçonné d'avoir réalisé des assassinats et enlèvements "dans plusieurs territoires"
Washington et Londres ont annoncé lundi prendre des sanctions contre un réseau iranien que les deux capitales accusent d’être lié au régime de Téhéran et chargé de cibler et assassiner des dissidents et activistes.
Ce réseau serait dirigé « sur ordre du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité », selon un communiqué du Département américain du Trésor, et est soupçonné d’avoir réalisé des assassinats et enlèvements « dans plusieurs territoires ».
Son objectif serait de faire taire ceux considérés comme critiques à l’égard du gouvernement iranien, a ajouté le communiqué, qui estime que le réseau a organisé des opérations sur le territoire américain.
Cinq personnes sont directement visées par ce train de sanctions, au premier rang desquelles Naji Ibrahim Sharifi-Zindashti, décrit par le Département du Trésor, comme un trafiquant de drogues.
Les autres personnes sanctionnées sont des membres de sa famille ainsi qu’un responsable du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité, qui serait en charge de la supervision des opérations, a assuré Washington.
« Le réseau de M. Zindashti a été associé à des assassinats dans plusieurs pays », notamment au Canada, en Turquie et aux Émirats arabes unis, a assuré le Département du Trésor.
De son côté, Londres a précisé que ses sanctions visaient sept personnes et une organisation, dont « des hauts responsables iraniens et des membres de groupes de crime organisé qui collaborent avec le régime ».
Les sanctions britanniques concernent ainsi des membres de l’unité 840 du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), l’armée idéologique du régime iranien, qui auraient participé à « la tentative d’assassinat de deux présentateurs de la chaîne d’information en continu Iran International sur le sol britannique », a précisé le communiqué de Londres.
« Le régime iranien et les groupes criminels qui opèrent en son nom représentent une menace inacceptable à la sécurité britannique », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, cité dans le communiqué.
« Le Royaume-Uni et les États-Unis ont envoyé un message clair : ‘nous ne tolérerons pas cette menace' », a-t-il ajouté.
De son côté, le sous-secrétaire américain au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, a estimé que « les efforts continus du régime iranien pour cibler des dissidents et activistes démontre sa profonde insécurité et sa volonté d’étendre à l’international la répression menée dans le pays ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.