Sanctions américaines pour l’ex-soldat Elor Azaria
Depuis sa sortie de prison, l'homme a manifesté son soutien aux soldats accusés d’avoir battu des suspects palestiniens et est apparu dans une vidéo politique d'un député du Likud
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le Département d’État américain a annoncé avoir sanctionné l’ancien sergent de Tsahal Elor Azaria qui, en 2016, a abattu un terroriste palestinien déjà neutralisé qui gisait au sol, dans la ville d’Hébron, en Cisjordanie.
Azaria, qui a été condamné à 18 mois de prison mais n’a purgé que neuf mois, verra toute entrée aux États-Unis lui être interdite « de façon générale ». Les membres de sa famille immédiate sont aussi touchés par l’interdiction, a indiqué le Département d’État.
Depuis sa sortie de prison, l’homme a manifesté son soutien aux soldats accusés d’avoir battu des suspects palestiniens et est apparu dans une vidéo politique d’un député du Likud.
Plusieurs mois après sa libération, il a déclaré dans une interview qu’il ne regrettait pas son geste.
Le cas d’Azaria a révélé de profondes divisions au sein de la société israélienne sur les activités de l’armée en Cisjordanie, certains – principalement à droite – affirmant qu’il s’était comporté de manière héroïque en tuant l’agresseur palestinien, tandis que d’autres ont affirmé qu’il avait enfreint la loi et méritait une peine plus sévère que celle reçue.
Les États-Unis ont également affirmé imposer des restrictions de visa à un groupe supplémentaire d’individus non cités impliqués dans des attaques en Cisjordanie.
Le Département d’État a commencé à interdire les visas à des extrémistes israéliens violents en décembre, mais ne rend généralement pas public les noms des personnes ciblées.
L’administration Biden exhorte depuis des années Israël à réprimer la violence des extrémistes des implantations. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré qu’il avait pris la décision de commencer à imposer des interdictions d’entrée après avoir conclu que Jérusalem ne parvenait absolument pas à résoudre le problème.
Les États-Unis sont allés encore plus loin en février lorsque le président américain Joe Biden a signé un décret autorisant la mise en place de sanctions financières plus sévères contre ces extrémistes israéliens. Les États-Unis ont annoncé cinq séries de sanctions, notamment la semaine dernière.