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Scènes d’apocalypse dans Paris

"L'armée sécurise la zone", explique ainsi un membre des forces de l'ordre près de l'hôpital Saint Louis

Les forces de police, les pompiers et les secouristes sécurisent la zone à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : François Guillot/AFP)
Les forces de police, les pompiers et les secouristes sécurisent la zone à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : François Guillot/AFP)

Des rafales d’armes automatiques en plein Paris, des explosions, les sirènes hurlantes, des corps ensanglantés au sol et des proches de victimes en sanglots : scènes d’apocalypse vendredi 13 novembre dans la capitale française, frappée par une série d’attentats simultanés qui ont fait au moins 120 morts.

Minuit passé. La situation est tendue autour du Bataclan, salle de concerts où une prise d’otages est en cours, dans l’Est parisien. Gyrophares de la police et des pompiers. Rafales et déflagrations multiples: l’assaut des forces de l’ordre est donné.

Les gens sont pendus au téléphone. « Ma femme était au Bataclan, c’est une catastrophe », dit un homme accouru sur place mais qui est bloqué par le cordon de sécurité.

« Il y a eu une fusillade à l’intérieur du Bataclan. Tout ce que je peux vous dire c’est que c’est plus grave que Charlie Hebdo », le journal satirique objet d’une attaque jihadiste en janvier, glisse un membre des forces de l’ordre qui tiennent tout le monde à l’écart.

De loin, on voit seulement quelques dizaines de personnes, parfois avec une couverture de survie, escortées par la police dans un café du quartier. Sur Twitter, des dizaines de personnes postent des photos et l’identité de leurs proches qui sont dans la salle de spectacle, en demandant aux internautes de leurs nouvelles.

« Des mecs sont arrivés, ils ont commencé à tirer au niveau de l’entrée », raconte sur la radio France Info Louis, témoin de la scène, la voix brisée par les sanglots. « Ils ont tiré en plein dans la foule en criant +Allah Akbar+, avec des fusils à pompe je crois (…) c’est un enfer ».

‘C’était interminable’

Les quartiers de L’Est parisien, où se trouvent de nombreux bars très fréquentés le weekend, ont été le théâtre principal des attaques en série de vendredi soir, et très vite bouclés par les forces de police.

« L’armée sécurise la zone », explique ainsi un membre des forces de l’ordre près de l’hôpital Saint Louis, à proximité d’une des fusillades. La police scientifique, en blouse blanche, commence à travailler, éclairant des tâches de sang devant la grille de l’école élémentaire voisine.

Un homme en larmes raconte que sa soeur a été tuée. A son côté sa mère explose en sanglots et se jette dans ses bras. « Ils ne veulent pas nous laisser passer », explique-t-il en montrant le carrefour, cinquante mètres plus loin.

« On a entendu des bruits de fusillade, 30 secondes de rafales, c’était interminable, on pensait que c’était un feu d’artifice », raconte Pierre Montfort, qui vit tout près.

Florence dit être arrivée « en scooter peut-être une minute après ». « C’était surréaliste, tout le monde était à terre. C’était très calme, les gens ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l’air morte », explique-t-elle.

Deux rues plus loin, tout près de la place de la République qui avaient vu converger 1,5 millions de personnes après les attentats de Charlie Hebdo en janvier. Mathieu, 35 ans, vient d’arriver dans une brasserie: « J’ai même pas eu le temps de commander, j’ai entendu un bruit comme un pétard, je croyais qu’il y avait un anniversaire, puis un deuxième, un troisième et j’ai vu du sang gicler. Je me suis couché sur le sol », témoigne-t-il à l’AFP.

Le tireur, qu’il n’a pas vu mais qui a été décrit par des témoins comme armé « d’une mitrailleuse automatique », a ensuite pris la fuite. « Il y a avait au moins cinq morts autour de moi, d’autres dans la rue, du sang partout. J’ai eu beaucoup de chance ».

‘Du sang partout’

Mêmes scènes de guerre encore rue de Charonne – un peu plus à l’Est – elle aussi très prisée des fêtards le vendredi soir. Des camions de pompiers repartent toutes sirènes hurlantes.

Un homme dit avoir entendu des tirs pendant « deux, trois minutes », « des rafales ». « J’ai vu plusieurs corps à terre ensanglantés. Je ne sais pas s’ils étaient morts », lâche-t-il.

« Il y avait du sang partout », confirme un autre témoin.

Le Stade de France, enfin, le plus prestigieux des stades français situé en banlieue nord de Paris, où doit se dérouler la finale de l’Euro en juillet prochain.

Trois explosions simultanées ont retenti autour, dont au moins une provoquée par un kamikaze, qui est mort. Le public du match amical France-Allemagne est d’abord confiné à l’intérieur du stade, survolé par un hélicoptère, avant une évacuation dans un calme relatif.

« On a entendu les explosions 25 minutes après le début du match. Il a continué normalement. Je pensais que c’était une blague », explique Ludovic Klein, 37 ans, venu de Limoges avec son fils de dix ans. « L’évacuation s’est faite dans le calme à part un petit mouvement de foule ».

Selon une source proche de l’enquête, quatre morts ont été recensés au Stade de France, dont « sans doute trois terroristes ».

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