Selon Gallant, la guerre à Gaza prouve que les femmes peuvent occuper tous les postes militaires
Pour la Journée internationale de la femme, le ministre de la Défense a rencontré des commandantes de bataillons de combat, affirmant que leur contribution à la guerre allait changer Tsahal pour longtemps
La guerre à Gaza est la preuve que les femmes peuvent occuper tous les postes au sein de l’armée, a déclaré vendredi le ministre de la Défense Yoav Gallant devant des commandantes de bataillons de combat, pour la Journée internationale de la femme.
« La guerre est la preuve que les femmes peuvent servir à tous les postes pour lesquelles elles sont compétentes », leur a-t-il dit. « Les succès remportés par les femmes combattantes sur le champ de bataille vont radicalement changer les modalités du service militaire féminin. »
Les commandantes, a-t-il dit, savent conduire avec succès les soldats placés sous leur commandement, que ce soit sur terre, dans les airs, dans le renseignement, sur le front intérieur ou en mer, partout où on a besoin d’elles.
« Votre impact, sur Tsahal mais plus largement sur l’État d’Israël, est d’une portée considérable », a expliqué Gallant, ajoutant que même si leurs capacités n’étaient pas apparues dans toutes leurs dimensions avant la guerre, elles étaient évidentes maintenant, en tout cas à ses yeux.
« La guerre est l’endroit où les choses se font pour la – voire les – générations à venir. Ce que vivent ces jeunes soldates aujourd’hui aura un impact sur l’armée pour toute la durée de leur service », a-t-il déclaré. « Cette guerre est un début, non seulement au sein de l’armée à des postes de combat, non seulement pour les femmes dans l’armée israélienne, mais aussi dans les interactions entre la société et les militaires. »
Le ministre de la Défense a ajouté qu’à ses yeux, cela signifiait que Tsahal continuerait d’ouvrir tous les postes aux femmes présentant les compétences pour ce faire et qu’il restait beaucoup de travail en la matière.
« Grâce à vous, le changement sera radical », a-t-il conclu.
En décembre, l’armée israélienne constatait une augmentation du nombre de soldates volontaires pour des unités de combat dans le sillage du 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé une attaque sans précédent contre Israël, assassiné près de 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 253 otages.
Lors de cette attaque, qui a déclenché la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, les soldates ont été directement impliquées et ont dû se défendre contre un grand nombre de terroristes, comme l’a fait une unité de chars 100 % féminine qui a combattu pendant des heures, tué des dizaines d’attaquants le long de la frontière et dans les communautés victimes de l’assaut du Hamas. Des soldates figurent également parmi les victimes du Hamas et les otages.
Ces dernières dizaines d’années, l’armée israélienne a progressivement ouvert plusieurs postes de combat aux femmes, parfois volontairement, d’autres fois sous la contrainte des tribunaux.
Pour l’heure, les soldates peuvent servir dans les chars du Corps de défense des frontières de Tsahal, au sein d’une compagnie 100 % féminine dans le bataillon d’infanterie légère mixte Caracal, déployé le long de la frontière égyptienne – et non dans les guerres ou les combats loin derrière les lignes ennemies. C’est cette compagnie de chars qui a été appelée à l’action le 7 octobre.
Les opposants à l’intégration des femmes dans l’armée parlent d’une expérience sociale dangereuse avec des risques pour la sécurité nationale, tandis que ses promoteurs, qui la jugent absolument nécessaire et la revendiquent depuis longtemps, rappellent qu’elle est mise en œuvre dans de nombreux pays occidentaux.
Selon les opposants, les pré-requis exigés des soldates de combat ont été revus à la baisse – signe, selon eux, d’une baisse d’efficacité – et les personnels féminins souffriraient davantage du stress.
L’armée assure que c’est pour des raisons pratiques, et non sociales, que les femmes sont toujours plus nombreuses à servir à des postes de combat puisqu’elle a besoin de toutes les femmes – et de toute la main-d’œuvre – possible.