Selon l’aile armée du Hamas, ses forces ont « ridiculisé [Israël] face au monde »
Les brigades Ezzedine al-Qassam ont ajouté qu'Israël assumait la totale responsabilité du raid à Gaza et de ses conséquences
Les brigades Ezzedine al-Qassam, aile armée du Hamas, a expliqué lundi qu’Israël assumait l’entière responsabilité de ce qu’il a qualifié de « crime dangereux » commis dans le sud de la bande de Gaza, et a affirmé que ses forces ont « ridiculisé face au monde » l’appareil des renseignements israéliens.
Dimanche, une opération des forces spéciales israéliennes dans les profondeurs de la bande de Gaza a entraîné des heures d’affrontements et la mort d’un officier de l’armée, ont fait savoir les militaires lundi.
Six combattants des brigades Qassam et un membre d’une autre organisation terroriste ont été tués, selon l’aile armée du Hamas.
Les forces spéciales se trouvaient dans la bande « pour une mission de renseignement, pas pour un assassinat ou un kidnapping », a précisé au micro de la radio militaire le porte-parole de l’armée, Ronen Manelis.
Les brigades Qassam ont suggéré qu’Israël devrait payer le prix de ses agissements. « L’ennemi porte la responsabilité totale de ce crime dangereux et de ses conséquences », ont indiqué les brigades dans un communiqué publié sur leur site officiel. « Si Dieu le veut, le sang de nos martyrs vertueux ne sera pas perdu ».
Les brigades Qassam ont également raillé les services israéliens de renseignements, affirmant que ses forces ont « ridiculisé Israël face au monde ».
« La résistance a donné à l’ennemi une dure leçon et a ridiculisé ses instances de renseignements face au monde », a ajouté l’aile armée du Hamas dans son communiqué. « Même si elles avaient mobilisé toutes leurs forces pour cette opération avortée, la résistance est parvenue à les vaincre, les obligeant à fuir ».
Dans un autre communiqué émis dans la nuit de dimanche, l’aile armée du groupe terroriste a indiqué que les forces israéliennes étaient entrées à trois kilomètres de profondeur dans la bande de Gaza depuis la frontière dans un véhicule civil et qu’elles avaient assassiné un commandant des brigades Qassam, le commandant Nour Baraka.
Dans la déclaration de lundi, néanmoins, les brigades Qassam ont expliqué que l’affrontement armé qui a opposé ses combattants et les soldats israéliens avait entraîné la mort de Baraka, sans évoquer un éventuel assassinat.
Barakeh, l’un des six membres du Hamas qui ont été tués dimanche, était un commandant de terrain dans les brigades Qassam, selon l’aile armée du Hamas.
Baraka était âgé de 37 ans, selon le ministère de la Santé contrôlé par le groupe terroriste et il avait écrit une thèse de maîtrise à l’université islamique de Gaza intitulée « la faute dans l’action jihadiste ».
Interrogé sur Baraka, un porte-parole du Shin Bet a expliqué qu’il n’y avait « pas de détails à fournir à son sujet ».
Dans le communiqué de lundi, les brigades Qassam ont indiqué que même si les avions israéliens avaient mené un certain nombre de frappes à Gaza pour offrir une couverture aux soldats d’élite au moment de leur repli vers le territoire israélien, ses combattants avaient poursuivi ces derniers jusqu’à la clôture frontalière, entre l’enclave côtière et le sud d’Israël.
L’aile armée du Hamas a aussi noté qu’un avion israélien avait pris pour cible le véhicule que les militaires israéliens avaient emprunté pour se rendre à Gaza afin de se débarrasser « des traces du crime ».
Lundi matin, des photos partagées sur Twitter ont montré les débris de la voiture incendiée qui, selon les brigades Qassam, avait servi aux Israéliens.
Les comités de résistance populaire, un groupe terroriste de Gaza, ont fait savoir que Khaled Quweider, 29 ans, l’un des sept Palestiniens tués par Israël dimanche dans le sud de Gaza, appartenait à son aile armée, ajoutant que l’Etat juif paierait le prix de ses actions.
« L’ennemi paiera le prix de ses crimes », a dit le comité dans un communiqué posté sur son site internet.