Israël en guerre - Jour 423

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Selon le Hamas, Netanyahu « procrastine » dans les pourparlers sur les otages

Selon l'organisation terroriste, le Premier ministre israélien aurait ajouté de nouvelles de nouvelles exigences très différentes de la proposition examinée

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors du plénum de la Knesset, à Jérusalem, le 17 juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors du plénum de la Knesset, à Jérusalem, le 17 juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Lundi, le Hamas a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de s’être opposé au cessez-le-feu à Gaza en ajoutant de nouvelles conditions et exigences à la proposition de trêve validée par les États-Unis, au terme des ultimes pourparlers tenus par les médiateurs.

L’organisation a dit avoir reçu la dernière réponse d’Israël, suite aux pourparlers à Rome avec Israël, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar.

Le bureau de Netanyahu a refusé de commenter cette nouvelle accusation du Hamas. Israël dit que c’est le groupe terroriste qui fait obstacle à la conclusion d’un accord.

Les manifestants israéliens, qui descendent toutes les semaines dans la rue, parfois par dizaines de milliers, pour exiger un accord sur la libération des otages, ont également accusé le Premier ministre de prolonger la guerre à des fins politiques. Nombre de familles d’otages l’en ont également accusé.

« Selon ce que les médiateurs nous ont dit, il est clair que Netanyahu est revenu à sa première stratégie – la procrastination –, en se dérobant aux règles établies et en faisant en sorte de ne pas parvenir à un accord en imposant de nouvelles conditions et exigences », a indiqué le Hamas par voie de communiqué.

L’organisation terroriste reproche à Netanyahu de s’être dérobé face à une précédente proposition des médiateurs, selon elle inspirée d’un « projet israélien ».

Des familles et des amis tiennent des photos d’otages israéliens lors d’une veillée sur le National Mall le 23 juillet 2024 à Washington, DC. (Crédit : Justin Sullivan/Getty Images)

Des sources anonymes du Hamas ont indiqué au journal Asharq Al-Awsat, basé à Londres, que l’une des nouvelles conditions de Netanyahu était son refus de libérer 100 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité en échange des otages israéliens retenus en captivité par le Hamas.

Selon le quotidien, Netanyahu aurait également refusé de libérer 15 prisonniers palestiniens purgeant de « longues peines de prison » et aurait insisté pour que certains des prisonniers qui pourraient être libérés dans le cadre de l’accord soient exilés et ne soient pas autorisés à retourner dans les territoires palestiniens.

Washington, qui parraine les pourparlers, a affirmé à plusieurs reprises qu’un accord était proche ; les derniers pourparlers portent sur une proposition présentée en mai par le Président Joe Biden.

Après les accusations du Hamas, le bureau du Premier ministre a rejeté la responsabilité sur le groupe terroriste.

« Les dirigeants du Hamas empêchent la conclusion d’un accord », a déclaré le cabinet du Premier ministre dans un communiqué.

« Israël n’a pas modifié la proposition et n’y a pas ajouté de conditions », poursuit le texte. « Au contraire, jusqu’à présent, c’est le Hamas qui a exigé 29 changements et n’a pas répondu à la proposition initiale. »

Le cabinet du Premier ministre souligne qu’Israël continue de respecter les conditions posées par Netanyahu au début du mois, à savoir « maximiser le nombre d’otages vivants [libérés], assurer le contrôle israélien de la route Philadelphie et empêcher les terroristes et les armes de se rendre dans le nord de la bande de Gaza ».

Le Hamas souhaite un accord de cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre à Gaza, mais Netanyahu continue d’insister sur le fait que le conflit ne prendra pas fin tant que le Hamas ne sera pas vaincu. Il existe également des désaccords sur la manière dont l’accord devrait être mis en œuvre.

Les médiateurs, le Qatar et l’Égypte, soutenus par les États-Unis, ont déclaré à plusieurs reprises que les portes de nouvelles négociations restaient ouvertes, Israël et le Hamas se montrant tous deux disposés à les poursuivre.

La guerre à Gaza a éclaté le 7 octobre avec le pogrom perpétré par le Hamas en Israël, au cours de laquelle les terroristes ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 251 otages.

Les familles et les sympathisants des otages israéliens manifestent devant le bureau de l’ambassade américaine à Tel Aviv, le 24 juillet 2024. (Crédit : Menahem Kahana / AFP)

111 otages se trouveraient encore à Gaza, dont les dépouilles de 39 d’entre eux, dont la mort a été confirmée par Tsahal.

Le Hamas a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre. Quatre otages avaient été libérées auparavant. Sept otages ont été secourus vivants par les troupes, et les dépouilles de 24 otages ont été retrouvées. Trois otages ont été tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 39 000 personnes ont été tuées ou présumées mortes jusqu’à présent, mais ce chiffre ne peut être vérifié et ne distingue pas les civils des terroristes. Israël affirme avoir tué quelque 15 000 terroristes au cours des combats, en plus du millier de terroristes éliminés sur le territoire israélien lors de l’assaut du 7 octobre.

Le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires le long de la frontière avec la bande de Gaza s’élève à 331 morts.

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