Sénateur hollandais : les Juifs sont allés aux « chambres à gaz tels des agneaux »
Toine Beukering a fait ses commentaires pour expliquer pourquoi il s'était engagé dans l'armée, assurant qu'il ne voulait blesser personne
AMSTERDAM (JTA) — Un sénateur hollandais de droite a déclaré que des Juifs pendant la Shoah étaient conduits aux chambres à gaz « comme des petits agneaux doux ».
Toine Beukering, qui a rejoint mardi la Eerste Kamer – chambre haute du Parlement hollandais – a fait cette déclaration dans un entretien publié samedi par le quotidien néerlandais Telegraaf.
Elu du parti Forum pour la Démocratie, Toine Beukering a dérivé vers le sujet lors d’une discussion sur sa candidature au poste de président du Sénat hollandais.
Se rappelant ses longues années de service dans les forces armées, il a dit que la Shoah était l’une des raisons pour lesquelles il s’était engagé.
« Enfant, j’ai lu beaucoup de livres sur la Shoah. J’étais toujours intéressé à trouver tout ce qui était possible. J’ai toujours été fasciné par fait que les Juifs, un peuple tellement courageux et combatif, aient été conduits aux chambres à gaz comme de doux petits agneaux. Je n’ai jamais pu trouver d’explications à cela. Pour moi, cela voulait dire une chose : plus jamais cela. Voilà pourquoi j’ai porté l’uniforme pendant 40 ans et pourquoi je suis allé dans le monde entier », a déclaré Toine Beukering.
Interrogé pour qu’il explique sa référence aux agneaux, il a répondu : »Eh bien, il n’y a pas eu beaucoup de résistance de la part des Juifs. Des évasions ou autres. Il y avait beaucoup de raisons pour cela, mais c’est une historie triste, et cela ne devrait plus jamais pouvoir se répéter ».

Il a ajouté que sa déclaration n’avait pas pour but de blesser, mais qu’il la maintenait.
Sur Facebook, Ronny Naftaniel, le vice-président de l’Organisation centrale juive des Juifs hollandais, a souhaité corriger le sénateur.
« Des Juifs ont résisté de manière considérable. Souvent dans des situations désespérées. L’image des ‘doux agneaux’ est un mythe », a écrit Ronny Naftaniel.