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Sept blessés dans les émeutes frontalières, selon les Palestiniens

Les Gazaouis ont lancé des projectiles vers les soldats israéliens, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles lors de ces manifestations hebdomadaires

Un Palestinien lance des objets avec une fronde de l'autre côté de la clôture frontalière avec Israël lors d'affrontements avec les soldats israéliens, à l'est de Khan Yunis, dans la bande de Gaza, le 21 juin 2019 (Crédit :  Said KHATIB / AFP)
Un Palestinien lance des objets avec une fronde de l'autre côté de la clôture frontalière avec Israël lors d'affrontements avec les soldats israéliens, à l'est de Khan Yunis, dans la bande de Gaza, le 21 juin 2019 (Crédit : Said KHATIB / AFP)

Plusieurs milliers de Palestiniens ont participé vendredi aux manifestations hebdomadaires organisées le long de la frontière avec la bande de Gaza. Des centaines d’émeutiers ont lancé des explosifs et des pierres sur les soldats israéliens, qui ont répondu à l’aide de gaz lacrymogènes et des tirs occasionnels à balles réelles.

Sept personnes auraient été blessées, a indiqué le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.

Les soldats israéliens ont également rapporté une tentative d’ouvrir une brèche dans la clôture frontalière, a noté le site Ynet.

Ces affrontements sont survenus vingt-quatre heures après que le leader du groupe terroriste du Hamas a clamé qu’Israël ignorait les termes d’un accord de trêve officieux mis en place au sein de l’enclave côtière.

Dans un rare point-presse qui a réuni les journalistes étrangers à Gaza, Ismail Haniyeh a déclaré que le cessez-le-feu – qui a été négocié par l’Egypte, le Qatar et les Nations unies – se trouve dorénavant « en zone de danger ».

« Israël n’a pas accordé de liberté de déplacement aux postes-frontières, utilise la zone de pêche comme un moyen de chantage et retarde les projets électriques et de construction tout en restreignant gravement l’entrée des fonds », aurait déclaré Haniyeh.

Il a par ailleurs insisté sur le fait que l’Etat juif n’avait « pas respecté » les termes de l’accord et les deux millions de résidents de Gaza « qui n’ont ressenti aucune » amélioration de leurs conditions de vie.

Des roquettes lancées vers Israël depuis Gaza, le 5 mai 2019. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

Les propos tenus par Haniyeh sur le cessez-le-feu surviennent toutefois vingt-quatre heures après qu’un porte-parole du Hamas a expliqué qu’Israël se conformait aux termes de l’accord.

L’Etat juif a permis à une délégation qatarie d’entrer sur le territoire avec la somme de 15 millions de dollars en liquidités pour venir en aide aux familles les plus défavorisées et pour soutenir les projets d’infrastructure.

Le porte-parole Hazem Qassim a ainsi affirmé dans un communiqué que des intermédiaires tiers avaient assuré au groupe du Hamas que l’Etat juif mettrait en place un « ensemble plus large » de concessions dans les prochains jours en autorisant notamment l’entrée d’aides financières au sein de l’enclave côtière et qui permettront la gestion des crises de l’électricité et de l’eau, l’établissement de programmes d’emploi et la « facilitation des mouvements des Palestiniens à travers les postes-frontières ».

Les assurances donnés par Qassim sur le respect par Israël de ses obligations sous les termes de l’accord – dont les stipulations précises restent indéterminées – ont suivi un reportage publié mercredi dans le journal libanais al-Akhbar qui a clamé que Jérusalem avait empêché le transfert des fonds qataris à environ 5 000 familles nécessiteuses dans la bande.

Une information qui a été démentie par l’envoyé du Qatar à Gaza, Mohammed Al-Emadi, qui a noté que le retard accumulé dans le transfert de l’argent aux familles était dû à une décision prise par le Qatar d’injecter ces sommes dans des projets de développement plutôt que dans une aide financière directe.

Israël ne reconnaît pas officiellement l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas et d’autres groupes terroristes de Gaza qui a été négocié au début du mois de mai à l’issue de quarante-huit heures de violences intenses.

Aux termes de l’accord, le Hamas aurait accepté de mettre fin aux incidents violents le long de la barrière frontalière, de maintenir une zone tampon à 300 mètres de la frontière, de mettre fin au lancement de ballons incendiaires sur les agglomérations israéliennes et de cesser les combats nocturnes entre Gazaouis et forces de sécurité, et de faire cesser les flottilles qui tentent de percer le blocus naval de la bande de Gaza.

En retour, Israël a accepté d’autoriser le Qatar à envoyer de l’argent à Gaza, d’étendre la zone de pêche, d’autoriser les programmes de travail des Nations unies, d’autoriser les médicaments et autres aides humanitaires dans la bande de Gaza et d’ouvrir des négociations sur les questions relatives à l’électricité, aux points de passage et aux soins médicaux.

Le Hamas a largement empêché la violence lors des manifestations frontalières, a fait marche arrière et arrêté les émeutiers qui s’approchaient trop près de la clôture de sécurité, et a arrêté les flottilles.

Toutefois, l’afflux de ballons incendiaires et de dispositifs explosifs n’a pas stoppé au cours du dernier mois et demi et il est largement considéré par les analystes israéliens comme un outil de pression utilisé par les groupes terroristes sur Israël.

Des jeunes Palestiniens préparent des ballons incendiaires à envoyer en Israël à l’est du camp de réfugiés de Bureij, dans la bande de Gaza, le 31 mai 2019. (Crédit : Hassan Jedi/ Flash90)

La semaine dernière, des terroristes palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré deux roquettes sur le sud d’Israël. L’une d’elles a été interceptée par le système de défense antimissile Dôme de fer alors qu’elle se dirigeait vers la région d’Eshkol, au sud d’Israël. La seconde a frappé une école religieuse dans la ville de Sderot, causant des dommages à l’édifice, mais ne blessant personne.

En réponse, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes contre des cibles du Hamas dans la bande de Gaza.

Israël et l’Égypte ont imposé un blocus à Gaza après que le Hamas a pris violemment le contrôle de l’enclave côtière palestinienne en 2007 en la prenant à l’Autorité palestinienne. Israël a déclaré que les restrictions étaient nécessaires pour empêcher la contrebande d’armes et de matériel de guerre.

Depuis mars 2018, le Hamas mène régulièrement des manifestations de masse le long de la frontière entre Israël et Gaza, Israël l’accusant d’utiliser les manifestations souvent violentes comme couverture pour attaquer les soldats et la clôture de sécurité.

Les deux parties ont mené trois guerres au cours de la dernière décennie. Groupe terroriste islamiste, le Hamas cherche à annoncé à plusieurs reprises son intention de détruire Israël.

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