Sept migrants africains ont reçu leur avis d’expulsion
Les détenus du centre de détention de Holot ont 30 jours pour quitter Israël sous peine d’être emprisonnés indéfiniment
L’Autorité de l’immigration et de la population d’Israël a envoyé jeudi les avis officiels à plusieurs migrants soudanais et érythréens détenus dans le centre de détention de Holot.
Les avis informent les détenus de leur expulsion imminente d’Israël dans un pays tiers, en Afrique, et les avertissent que le refus de se conformer aux ordres entraînerait leur détention indéfinie.
Sept détenus de l’établissement, qui n’ont pas obtenu le statut de demandeur d’asile, ont reçu les avis de jeudi, date à laquelle le délai imparti pour quitter le pays commence à courir, a indiqué Radio Israel . Les avis précisent aux migrants qu’ils doivent quitter le territoire israélien dans les 30 jours, et indiquent que s’ils ne se conforment pas au délai imparti, cela entraînerait l’incarcération des détenus à la prison Saharonim.
« Après avoir travaillé dur ces derniers mois, nous avons trouvé un pays [africain] disposé à vous recevoir », peut-on lire dans l’avis d’expulsion, qui a été rédigé en langue tigrinya, parlée principalement dans certaines parties de l’Érythrée et de l’Éthiopie.
« Le pays vous fournira du travail et un permis de résidence. Au cours de la dernière décennie, ce pays a connu un bon développement. Dix mille citoyens du pays qui ont migré y sont revenus. L’Etat a créé des opportunités d’emploi pour les autres citoyens de l’Afrique. Au cours des 10 dernières années, le pays a connu une amélioration économique substantielle. Il est considéré comme l’un des plus grands pays d’Afrique et il dépend des exportations vers l’Amérique et l’Europe. En raison de l’amélioration de la vie politique du pays, ils ont un gouvernement fort et de bons systèmes d’éducation, de santé et de transport », indique le document, cité par Haaretz.
L’avis d’expulsion ne précise pas le pays vers lequel les détenus seraient transférés, ajoute Haaretz.