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Sept personnes jugées pour le cyberharcèlement de Thomas Jolly

"Certains ont des profils inquiétants", avait-t-on souligné de source proche du dossier, décrivant l'un d'eux comme un "professionnel de la haine"

Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, sur un mur près de la Seine, à Paris, le 2 juillet 2024. (Crédit : Joel Saget/AFP)
Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, sur un mur près de la Seine, à Paris, le 2 juillet 2024. (Crédit : Joel Saget/AFP)

Assailli de messages d’insultes voire de menaces de mort dès la fin de la cérémonie d’ouverture de Paris-2024, Thomas Jolly avait dénoncé « des attaques d’une très grande ampleur ». Mercredi, sept personnes seront jugées à Paris pour avoir cyberharcelé le metteur en scène.

Agés de 22 à 79 ans, six hommes et une femme comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour « menaces de mort réitérées, cyberharcèlement et injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou supposée à une religion ».

Thomas Jolly, 43 ans, chef d’orchestre des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, avait déposé plainte le 31 juillet, quelques jours après l’ouverture des Jeux, affirmant « être la cible, sur les réseaux sociaux, de menaces et d’injures à caractère homophobe ou antisémite », avait précisé le parquet.

L’enquête, confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), a permis de procéder à sept interpellations entre les 22 et 24 octobre en région parisienne, dans l’Hérault et les Alpes-Maritimes.

« Certains ont des profils inquiétants », avait-t-on souligné de source proche du dossier, décrivant l’un d’eux comme un « professionnel de la haine ».

« Ça m’a déstabilisé »

Alors que la créativité de la cérémonie d’ouverture a été saluée par de nombreux spectateurs en France et à l’étranger, le tableau intitulé « Festivité » a alimenté l’été dernier une polémique dans des milieux conservateurs et d’extrême droite.

Le tableau, représentant un groupe attablé, dont plusieurs drag queens célèbres, a été interprété par certains comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci.

Donald Trump l’a notamment qualifié de « honte », tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le pape François à « élever la voix » contre la « propagande perverse » diffusée, selon lui, par la cérémonie.

Thomas Jolly avait démenti toute volonté de choquer et expliqué avoir voulu représenter une « grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe ». Les messages haineux à son encontre n’avaient pas cessé et s’étaient même multipliés.

Des mannequins présentant des créations en marchant sur un podium érigé le long du pont Passerelle Debilly, le long de la Seine, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, à Paris, le 26 juillet 2024. (Crédit : Mauro Pimentel/AFP)

« Comment peut-on croire que, dans mon esprit, il y ait pu avoir une quelconque volonté de moquer la religion catholique, sachant que, dans cette cérémonie, un tableau entier est consacré à Notre-Dame de Paris ? », s’était étonné auprès de l’AFP le directeur artistique au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques en septembre.

« Qu’on puisse être à ce point cible de haine, d’injures, de menaces, d’intimidations, ça m’a déstabilisé, au sens où ce que je voulais dire ce soir-là, c’était des messages d’unité », avait-il ajouté.

Le metteur en scène avait reçu le soutien immédiat du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques et de plusieurs personnalités, notamment de la maire de Paris, Anne Hidalgo et d’Emmanuel Macron qui s’était dit « scandalisé » et « triste », estimant que « rien ne justifie qu’on menace un artiste ».

Outre Thomas Jolly, plusieurs artistes ayant participé à la cérémonie d’ouverture des JO avaient été la cible de cyberharcèlement et de menaces, notamment la DJ juive française Barbara Butch, star du tableau incarné par des drag queens.

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