Service militaire des Haredim : Les juges donnent 3 jours de plus au gouvernement pour répondre aux requêtes
En février, le gouvernement avait indiqué qu'il soumettrait sa réponse avant le 24 mars, en précisant la manière dont il propose de résoudre la problématique du service militaire ultra-orthodoxe
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

La Haute cour de Justice a accepté dimanche la demande du gouvernement qui réclamait trois jours supplémentaires pour répondre aux requêtes portant sur le recrutement des jeunes hommes ultra-orthodoxes en âge d’entrer dans l’armée.
Après l’expiration de la loi qui encadrait l’exemption de service militaire des ultra-orthodoxes, l’année dernière, le gouvernement avait adopté une résolution donnant pour instruction aux institutions de l’État de ne pas enrôler les jeunes Haredim alors même qu’une nouvelle législation portant sur leur exemption était préparée. Cette résolution doit expirer le 31 mars.
Au mois de février, le gouvernement avait indiqué qu’il soumettrait sa réponse avant le 24 mars, en précisant la manière dont il propose de résoudre la problématique politique et sociétale très délicate du service militaire ultra-orthodoxe.
Le gouvernement a dorénavant jusqu’au 27 mars pour soumettre sa réponse.
Le président par intérim de la Haute-cour, Uzi Vogelman, et les magistrats Isaac Amit et Noam Sohlberg ont néanmoins fait part de leur impatience croissante face au gouvernement sur ce sujet, disant à l’État que si aucune réponse n’était soumise le 27 mars, le tribunal s’exprimerait sur les requêtes déposées en se basant sur les informations dont il dispose.
Ce sursis accordé par la Cour survient alors que la crise politique couve au sein de la coalition concernant l’adoption d’une nouvelle législation qui satisferait à la fois les partis politiques haredim, qui demandent que les hommes de leur communauté ne soient pas placés dans l’obligation de faire le service militaire, et la Haute-cour qui, en 2017, qui avait exigé qu’une loi revoyant à la hausse l’entrée des ultra-orthodoxes au sein de l’armée soit approuvée.