Israël en guerre - Jour 476

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Shalom se plaint des groupes de droits de l’Homme qui entravent ses efforts

Le ministre de l'Intérieur espère que la Haute Cour ne va pas bloquer son plan pour éloigner les demandeurs d'asile de Tel Aviv et d'Eilat

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le ministre de l'Intérieur, Silvan Shalom, devant la commission d'immigration et d'intégration à la Knesset, à Jérusalem, le 27 juillet 2015 (Crédit photo: Yonatan Sindel / Flash90)
Le ministre de l'Intérieur, Silvan Shalom, devant la commission d'immigration et d'intégration à la Knesset, à Jérusalem, le 27 juillet 2015 (Crédit photo: Yonatan Sindel / Flash90)

Le ministre de l’Intérieur, Silvan Shalom, a critiqué les groupes de défense des droits de l’Homme pour avoir entravé à plusieurs reprises les efforts déployés par le gouvernement pour faire face aux défis posés par les migrants africains, en disant que de nouveaux contingents se dirigeaient vers Israël après une décision de justice statuant que les demandeurs d’asile ne peuvent pas être détenus dans des centres de détention pendant plus d’un an.
 
Dans une interview avec la radio de l’armée Shalom a déclaré qu’il espérait que les groupes de défense des droits de l’Homme n’allaient pas entraver son plan pour éloigner de Tel Aviv et Eilat plus d’un millier de migrants dont la libération d’un centre de détention est prévue.

« Le gouvernement décide encore et encore de légiférer et elles [les organisations de défense des droits de l’Homme] font appel encore et encore devant la Haute Cour … et obtiennent une annulation de ces lois, » a-t-il dit. « Quand ces lois sont annulées, cela permet aux migrants de rester ici et cela empêche Israël de les expulser. »

Mardi et mercredi, 1 200 migrants africains détenus au centre de détention de Holot dans le sud d’Israël doivent être libérés suite à une décision de la Haute Cour d’il y a deux semaines limitant le temps de leur séjour à un an maximum.

Shalom a blâmé les organisations de la société civile qui gênent les efforts du gouvernement visant à expulser les migrants vers d’autres pays prêts à les accueillir.

« Ce que nous essayons de faire, c’est de les faire partir vers un pays tiers », a-t-il dit. « Le flux [dans le pays] se renforce en raison de la récente décision. Ils voient qu’ils ont la possibilité de rester ici parce que nous les relâchons ».

Shalom a affirmé que durant la nuit de dimanche à lundi neuf migrants se sont introduits dans le pays et que jeudi dernier, 19 sont arrivés – dont deux qui avaient été auparavant en Israël et sont revenus après avoir accepté une somme d’argent pour partir vers un pays tiers.

Israël a connu un grand afflux de dizaines de milliers de migrants africains qui sont entrés dans le pays au cours de la dernière décennie à la recherche d’un emploi ou d’un asile, mais le nombre a chuté de façon spectaculaire depuis la construction d’un mur à la frontière avec l’Egypte.

Shalom espère interdire aux migrants libérés de Holot de s’installer à Tel Aviv et à Eilat, deux villes qui ont d’importantes communautés de migrants qui ont parfois des frictions avec les habitants locaux opposés à leur présence.

Parmi les migrants africains vivant en Israël – la grande majorité d’entre eux demandent le statut de demandeur d’asile – plus de 90 % viennent d’Érythrée, du Soudan et du Congo. Mais Israël n’a reconnu qu’à moins d’1 % d’entre eux le statut de demandeurs d’asile et, depuis 2009, moins de 0,15 % – à savoir le taux le plus bas dans le monde occidental.

Le ministre a affirmé que la plupart des migrants ne sont pas de vrais demandeurs d’asile, mais que « ce sont plutôt des personnes qui cherchent du travail. »

Shalom a noté qu’il avait parlé avec l’ambassadeur érythréen et était maintenant d’avis que les conditions dans le pays ne sont pas aussi mauvaises qu’elles ne l’étaient par le passé, en particulier concernant les allégations exagérées de service militaire obligatoire qui dureraient des décennies.

Les migrants libérés se verront remettre des documents d’identité et toute personne prise dans les deux villes interdites sera envoyée à la prison de Saharonim dans le désert du Néguev.

Alors que le complexe de Holot est un centre ouvert – les détenus sont libres de le quitter pendant la journée, mais tenus d’assister deux fois par jour à un appel – les personnes détenues à Saharonim n’ont pas le droit de quitter le site.

Au cours des dernières années, on estime que 47 000 migrants africains ont réussi à entrer illégalement en Israël via l’Egypte, à la recherche d’un emploi ou d’un asile.

Plus tôt ce mois, la Haute Cour a confirmé la loi de prévention de l’infiltration après qu’elle ait été contestée par des groupes de défense des droits de l’Homme, mais a statué que le gouvernement ne pouvait pas retenir les migrants dans des centres de détention pendant plus de 12 mois – par opposition à la période de 20 mois que le gouvernement imposait jusqu’alors.

La loi de prévention de l’infiltration vise à prévenir de nouvelles immigrations illégales en Israël et encourage ceux qui sont déjà dans l’Etat juif à le quitter.

Depuis 2006, Israël a lutté pour établir et mettre en œuvre un cadre juridique clair pour faire face à l’afflux important de migrants, créant des politiques ad hoc de l’immigration confuses et souvent contradictoires. L’afflux a considérablement ralenti ces dernières années, avec une fermeture plus efficace de la frontière d’Israël avec l’Egypte.

Un amendement de 2014 à la loi anti-infiltration permet au gouvernement d’offrir aux détenus de Holot un ultimatum : Ils peuvent recevoir une somme de 3 500 dollars et se rendre volontairement dans un pays africain non nommé (selon les rapports des médias, le Rwanda), ou faire face à une incarcération indéfinie à Saharonim.

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