Shani Gabay a été enterrée par erreur avec une autre victime du 7 octobre
Aviel Gabay révèle que sa sœur a été initialement enterrée avec une autre victime conduisant la famille à penser pendant des semaines qu'elle avait été enlevée par le Hamas

Le frère de Shani Gabay, une jeune femme de 25 ans tuée par des terroristes palestiniens du Hamas lors du Festival Supernova le 7 octobre a révélé dimanche qu’elle a initialement été enterrée par erreur avec une autre victime, conduisant la famille à penser des semaines durant qu’elle avait été enlevée, avant que les enquêteurs ne parviennent par hasard à identifier l’erreur.
S’adressant au site d’information Ynet, Aviel Gabay a révélé des détails macabres de la mort de sa sœur qui ont conduit à cette terrible erreur. Il a raconté comment le collier distinctif de sa sœur et des tests ADN poussés ont permis à la famille de tourner la page tardivement, et a exprimé sa colère face à cette bévue.
La mort de Shani a été officiellement confirmée 47 jours après sa disparition.
AVERTISSEMENT : CONTENU CHOQUANT
Aviel a expliqué que Shani avait réussi à échapper à plusieurs attaques lors du festival tout en étant blessée par balle, avant de se cacher avec d’autres personnes dans une ambulance abandonnée. Cette ambulance a alors été touchée par une roquette tirée par des terroristes du Hamas et les personnes qui s’y cachaient ont été tuées.
Elle a ensuite disparu, et sa famille n’a reçu aucune information sur l’endroit où elle se trouvait, a ajouté Aviel. Supposant qu’elle avait été enlevée et emmenée de force à Gaza, la famille s’est impliquée dans le Forum des familles des otages et disparus.
Puis, un jour, des fonctionnaires ont frappé à leur porte, a-t-il dit. « Ils ont admis qu’ils avaient commis une terrible erreur et qu’ils avaient enterré Shani la première semaine de la guerre avec une autre jeune femme, que Shani ne connaissait même pas. »
« Les policiers m’ont dit qu’ils avaient trouvé un collier carbonisé en forme de demi-lune, environ un mois après la tuerie, qu’ils avaient vérifié l’ADN et qu’ils avaient trouvé une forte concentration d’ADN correspondant à celui de Shani », a-t-il continué.
« Ils ont également trouvé une faible concentration d’ADN appartenant à une autre femme sur le collier. Ils ont contacté l’autre famille et lui ont demandé d’ouvrir la tombe. La famille a accepté – et nous lui en sommes très reconnaissants – et ils ont alors emmené le corps trouvé dans la tombe pour un test de tomodensitométrie, et y ont découvert deux crânes. Un dentiste a ensuite examiné les deux jeunes femmes et a clairement constaté qu’il y avait des dents appartenant à Shani. »
« Lorsqu’ils l’ont enterrée la première fois, ils n’ont pas procédé à des vérifications approfondies et complètes comme nous l’aurions souhaité. Probablement, à cause du tir de roquettes, l’ambulance a brûlé et les deux corps ont été retrouvés attachés l’un à l’autre », a-t-il expliqué, ajoutant que la famille a pu ensuite enfin enterrer Shani.
« Nous avons le sentiment qu’il y a eu une énorme défaillance », a affirmé Aviel.
« Je suis en colère contre ceux qui ont vérifié les corps et qui étaient responsables de l’enterrement. Quelqu’un a été négligent. Je sais qu’ils ont travaillé dur et qu’ils ont vu des horreurs qui les empêchent de dormir, mais tout de même – lorsque l’on enterre un corps, je m’attends à ce que l’on soit sûr, non pas à 100 %, mais à un million de pour cent, que l’on sait qui est enterré. Il est inacceptable que l’on ait enterré un corps brûlé et qu’un dentiste n’ait pas effectué les vérifications élémentaires. »
« Si le collier n’avait pas été retrouvé, nous aurions continué à croire qu’elle avait été enlevée et portée disparue », a-t-il ajouté, précisant que les autorités devaient s’assurer qu’aucun autre cas de ce type ne s’était produit.
La police israélienne a déclaré qu’elle « partageait l’immense chagrin de la famille Gabay et regrettait la détresse » causée.