Shin Bet : Arrestation d’une cellule terroriste liée à un attentat manqué
L'agence a déclaré que les 6 membres du FPLP planifiaient d'autres attaques contre des cibles israéliennes hors mis la tentative d'attentat dans l’implantation de Beitar Illit
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Des membres d’une cellule terroriste palestinienne accusée d’avoir tenté de commettre un attentat à la bombe en mars et d’avoir planifié d’autres attaques en Cisjordanie ont été arrêtés, a révélé lundi l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
Selon le Shin Bet, la cellule du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) est à l’origine de la tentative d’attentat du 9 mars, au cours de laquelle une bombe artisanale a été placée sous un bus de l’implantation de Beitar Illit.
L’explosif a mal fonctionné et n’a pas fait de blessés. L’implantation a été bouclée pendant plusieurs heures, les troupes recherchant les suspects. Un jour plus tard, l’armée a arrêté un Palestinien accusé d’avoir posé la bombe, ainsi que quatre autres personnes dans la ville de Battir, en Cisjordanie.
Le Shin Bet a déclaré lundi que la cellule du FPLP prévoyait de commettre d’autres attentats.
L’agence de sécurité intérieure a désigné les six suspects comme étant Wassim Ayuna, Ahmed Abu Naima, Mazen Abdallah, Muhammad al-Barak, Rami al-Ahmar et Nur Mahmoud, originaires des villes de Battir et Beit Jala, ainsi que du camp de réfugiés de Dheisheh, dans la région de Bethléem. La date de leur arrestation n’a pas été précisée.
Le Shin Bet a déclaré que l’enquête a révélé l’implication de chacun des suspects dans l’exécution de l’attentat à la bombe, depuis la phase de planification, la répartition des tâches, le recrutement du suspect qui a posé la bombe, la location d’appartements pour se cacher – dont l’un a été utilisé comme laboratoire d’explosifs – la production des explosifs et l’achat d’un véhicule pour s’enfuir.
Les six personnes devraient être inculpées de tentative de meurtre, de fabrication d’explosifs, d’appartenance à une association illégale et d’autres infractions liées à la sécurité.
En outre, une Israélienne a été arrêtée pour avoir aidé le suspect qui a posé la bombe à pénétrer illégalement sur le territoire israélien.
L’enquête du Shin Bet a révélé qu’elle n’était pas au courant des intentions du terroriste, mais elle a été inculpée pour ses actes.
L’enquête sur la cellule terroriste a également révélé l’implication des dirigeants du FPLP dans la bande de Gaza et au Liban, qui auraient ordonné à la cellule de commettre la tentative d’attentat, ainsi que des attaques menées par d’autres cellules terroristes, a déclaré le Shin Bet.
Le Shin Bet a déclaré que la tentative d’attentat a révélé l’existence d’un vaste réseau terroriste du FPLP en Cisjordanie, dirigé par les responsables du groupe, y compris des membres emprisonnés en Israël.
Le réseau du FPLP en Cisjordanie recevait des fonds du groupe et avait pour instruction de se procurer des armes, de fabriquer des explosifs et de mener des tirs et des attentats à la bombe contre des cibles israéliennes en Israël et en Cisjordanie, a indiqué l’agence.
Le Shin Bet a déclaré que le réseau avait été démantelé lors d’une récente vague d’arrestations en Cisjordanie, notamment des six auteurs de la tentative d’attentat à la bombe de Beitar Illit.
L’annonce de ces arrestations intervient alors que les tensions entre Israël et les Palestiniens sont à leur comble depuis un an, l’armée israélienne menant des opérations antiterroristes quasi-quotidiennes en Cisjordanie suite à plusieurs attentats terroristes palestiniens particulièrement meurtriers. Ces tensions se sont encore accrues ces dernières semaines, avec un cycle de raids israéliens et d’attaques de représailles palestiniennes, ainsi qu’une recrudescence de la violence de la part des partisans du mouvement pro-implantation.
Une série d’attaques à Jérusalem et en Cisjordanie, depuis le début de l’année, a fait 19 morts et plusieurs blessés graves du côté israélien.
Au moins 101 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’année, la majorité d’entre eux alors qu’ils commettaient des attaques ou pendant des affrontements avant les services de sécurité. Certains étaient toutefois des civils non-impliqués et d’autres ont perdu la vie dans des circonstances qui font actuellement l’objet d’une enquête.