Shiraz Brodash, 23 ans, Avshalom Peretz, 27 ans : « Nos deux anges, vous êtes ensemble »
La préparatrice sportive et le soldat de Yamam ont été tués près de Netivot, le 7 octobre dernier
Shiraz Brodash, 23 ans, originaire de Ramot Meir, et le sergent-chef de police Avshalom Peretz, 27 ans, de Netivot, ont été tués ensemble, le 7 octobre dernier, dans le sud d’Israël.
Selon la famille et les amis de Peretz, officier de l’unité antiterroriste Yamam, ce dernier avait été appelé sur le front. Il raccompagnait sa petite amie Brodash chez elle, pour la mettre en sécurité avant d’aller se battre, lorsque le couple a été tué, par un impact de roquette ou une grenade, les versions varient.
Yarin Abu, l’ami et beau-frère de Peretz, a rendu hommage à « notre combattant Yamam, la fierté de notre famille et aujourd’hui celle de tout le pays ».
Abu a écrit sur Facebook que Peretz « avait été rappelé samedi matin par cette unité à laquelle il était si fier d’appartenir. La moitié du pays dormait et n’avait aucune idée de ce qui se passait, et toi tu étais en route pour rejoindre tes camarades. Pour nous protéger. » Il a raconté que Peretz avait toujours été très humble au sujet de ses responsabilités, « parce que tu étais ainsi fait, maladivement timide – tu étais tellement modeste et humble. »
Yael Yaakobi, la tante de Peretz, dit de lui qu’il était « notre protecteur… Notre prince… notre héros. »
« J’ai désormais un trou béant dans le cœur, qui jamais ne se refermera », a écrit Yaakobi sur les réseaux sociaux. « Tu jouais avec tout le monde, tu nous apprenais tellement, tu étais un ami, un frère, un oncle et surtout mon neveu bien-aimé… Un timide aux yeux rieurs et un cœur énorme. »
Brodash était athlète et préparatrice sportive : elle avait pris part à des compétitions nationales sur la distance du 100 m et avait remporté un championnat national jeunesse en 2018.
Sa tante, Sarit Hadad, a le cœur brisé « à l’idée de ne plus jamais revoir ton sourire, qui rayonnait d’un tel amour ».
« Comment le monde peut-il continuer d’exister sans ton cœur et ta générosité ? » a écrit Hadad sur Facebook. « Qui formera avec autant d’amour et de dévouement tous ces stagiaires que tu aimais tant ? » Hadad ajoute que Brodash avait « trouvé l’amour de sa vie – un ange comme toi – et samedi, vous êtes allés ensemble au ciel… A notre réveil, nous avons trouvé une réalité des plus sombres, à laquelle il nous faut aujourd’hui redonner des couleurs… Mais comment continuer à vivre ? Par quel moyen ? »
Hadad dit que Brodash « cuisinait avec son cœur, entrainait avec son cœur, donnait de tout son cœur et se frayait facilement un chemin dans tous les cœurs. C’est pourquoi nous avons le cœur brisé. Mon amour, j’ai l’impression qu’on morceau m’a arraché un morceau de moi. »
Linoy Barlev, qui était une amie de Brodash, dit ne pas parvenir à accepter l’idée de sa mort. Elle a écrit sur Instagram qu’elle la pensait kidnappée « faisant tout pour remonter le moral de tout le monde et redonner espoir – parce que tu étais ainsi ! »
Elle ajoute que Brodash était « une grande source de lumière, la fille la plus optimiste que j’aie jamais rencontrée… Tu as toujours su me complimenter et me remonter le moral quand j’avais besoin de toi. Partout où tu allais, tu apportais de la joie, et tu me faisais rire pendant des heures ! » Selon elle, Brodash était très heureuse d’être en couple avec Peretz, « Tous tes projets pour l’avenir avec Avshalom, la bague que tu avais choisie… Mes deux anges, maintenant vous êtes ensemble là-haut et vous veillez sur nous depuis là-haut. »
L’année dernière, Brodash avait publié un message sur Facebook à propos de sa mère, qui avait subi une opération du cerveau : « Ma mère, une vraie héroïne, a traversé une période difficile au cours de laquelle elle et moi avons vécu les moments les plus durs qui soient. Sa vie était menacée – tout le reste a soudainement pris une autre perspective. Embrassez vos proches et appréciez toutes les petites choses de la vie. »