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Shlomo Karhi se querelle à propos de la fermeture de trois stations de radio

Le ministre des Communications s’en est pris à Yaïr Katz, fils d'un député Likud, qui a exprimé son opposition à son projet de fermer trois des stations de radio de Kan

À gauche, Yair Katz et à droite, le ministre des Communications Shlomo Karhi. (Collage/Flash90)
À gauche, Yair Katz et à droite, le ministre des Communications Shlomo Karhi. (Collage/Flash90)

Le ministre des Communications Shlomo Karhi s’en est pris vendredi au fils d’un autre ministre Likud pour avoir exprimé son opposition à son projet de fermer trois des stations de radio du radiodiffuseur public Kan.

« Il s’oppose à la réforme judiciaire et il s’oppose à [mes efforts pour] réformer le marché des médias », a tweeté Karhi à propos de Yaïr Katz, président du syndicat des travailleurs d’Israel Aerospace Industries.

Katz est le fils du ministre du Tourisme Haim Katz, un politicien important du Likud.

« Mais qui lui a demandé son avis ? », a demandé Karhi, avant de poser la question à « Katz junior ».

« Ton père a des projets pour toi au Likud. Ce serait dommage de les ruiner », a ajouté le ministre des Communications.

Le message de Karhi comprenait la capture d’écran d’un article reprenant les critiques de Katz envers les projets du ministre de la Communication.

« Ceux qui se soucient vraiment des travailleurs ne ferment pas des stations de radio entières et ne jettent pas leurs employés à la rue. Ce n’est pas une réforme. C’est une dissolution. Nous continuerons à faire entendre la voix des travailleurs », a tweeté Katz jeudi.

En réponse aux critiques de Karhi, il a tweeté : « Monsieur le ministre, buvez donc un verre d’eau ! »

Acteurs, cinéastes, cadres et célébrités prennent part à une manifestation contre le projet du gouvernement de fermer le radiodiffuseur public Kan, à Tel Aviv, le 25 janvier 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le jeune Katz a souligné qu’il était favorable au projet de réforme judiciaire, même s’il a appelé le gouvernement à entendre la demande du président Isaac Herzog de débattre avec l’opposition, plutôt que d’adopter la loi sans consensus.

Katz a nié être motivé par le désir de devenir le prochain président de la fédération syndicale Histadrut, ce que suggérait Karhi.

« Il est problématique de vouloir se venger des employés de Kan sous le couvert d’une ‘réforme’ simplement parce qu’ils ne vous soutiennent pas comme vous le souhaiteriez », a-t-il ajouté.

« Avoir gagné les élections de manière démocratique et gouverner légitimement ne donne pas le droit de faire en sorte que des pans entiers de la population aient le sentiment d’avoir perdu leur pays », a-t-il déclaré.

Karhi aurait convoqué jeudi les dirigeants de la radio Kan afin d’évoquer la fermeture de trois de ses stations, dont les fréquences seraient ouvertes à la concurrence.

Karhi et d’autres militants du Likud tels que le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Yaïr, estiment depuis longtemps que le gouvernement ne devrait pas financer cette station qu’ils disent défavorable au Likud, comme d’autres acteurs du paysage médiatique.

Karhi aurait aimé pouvoir fermer le radiodiffuseur public Kan, mais il a dû y renoncer ce mois-ci.

En effet, lors d’une réunion, les chefs de coalition ont décidé de limiter les controverses afin de donner la priorité au projet d’affaiblissement de la Cour suprême.


Des manifestants rassemblés à Tel Aviv pour protester contre la réforme du système judiciaire par le gouvernement israélien, le 18 février 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

L’intention de Karhi de mettre un terme à la radiodiffusion publique a suscité de nombreuses oppositions et des protestations, y compris de la part de certaines des personnalités publiques les plus appréciées du pays.

La décision prise par les leaders de la coalition s’étend au projet de Karhi de réduire le budget de Kan de centaines de millions de shekels. Il est suspendu « jusqu’à nouvel ordre », a déclaré la Douzième chaine.

La naissance de Kan remonte à 2017, à l’issue d’une longue bataille juridique pour fermer et remplacer son prédécesseur, l’Autorité israélienne de radiodiffusion.

Le Premier ministre de l’époque, Netanyahu – qui a également été ministre des Communications pendant des années –, s’était fermement opposé à la création de Kan, qu’il estimait trop à gauche et difficile à contrôler.

Un désaccord interne sur la question avait manqué de faire tomber sa coalition en 2017.

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