Simon Vigdergauz, 21 ans : un immigrant ukrainien voulait étudier la médecine
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023
Syoma Vigdergauz-Dovzhenko, dit Simon, 21 ans, originaire de Rishon Lezion, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il fuyait le festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.
Il participait à la rave-party avec sa petite amie, Margarita (Rita) Gusak. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, Rita a dit à sa famille qu’ils prévoyaient de quitter les lieux en voiture. C’est la dernière fois qu’ils ont entendu parler d’elle. On pense que le couple s’est rendu près de Sderot avant d’être tué.
Il a fallu plusieurs jours avant que son corps ne soit identifié, et Rita n’a été identifiée que quelques jours plus tard.
Il a été enterré à Rishon Lezion le 11 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Lena et Sergey Dovzhenko.
Simon est né à Artemovsk (aujourd’hui Bakhmut) en Ukraine. Ses parents l’appelaient Semyon ou Syoma. Il était avide et curieux, apprenant à lire dès son plus jeune âge, toujours à la recherche de nouvelles informations, et était un lecteur vorace, selon l’éloge funèbre en ligne rédigé par ses parents.
C’était un élève doué, qui remportait des prix lors de concours académiques et excellait également en judo. En 2014, Simon et sa famille ont décidé de s’installer en Israël, une décision à laquelle il s’était préparé en étudiant l’hébreu. Il a terminé ses études secondaires au lycée Revivim, à Rishon Lezion, et a participé au traditionnel voyage d’héritage en Pologne avec ses camarades de classe, pour visiter les sites des camps de concentration.
Selon ses parents, ce voyage a fait naître en lui le désir de servir au combat dans l’armée israélienne, ce qu’il a fait en servant dans l’unité antiterroriste de la police des frontières Yamam. Pendant cette période, il a également changé son nom de Syoma en Simon et a pris le nom de famille de son arrière-grand-père, Vigdergauz. Simon a ensuite rejoint le programme militaire de conversion Nativ, où il a rencontré Rita.
Selon ses parents, le couple s’est immédiatement épris l’un de l’autre. Ils passaient tout leur temps libre ensemble, étudiaient ensemble, dansaient ensemble et passent du temps dans le studio d’art de Rita. Lorsqu’il a été tué, Simon venait tout juste de terminer son service militaire. Il envisageait de faire carrière dans la médecine, suivant ainsi les traces de son père, médecin, et de sa mère, infirmière.
« Syoma acceptait le monde et ceux qui l’entouraient avec amour et gentillesse ; tout petit, Syoma était déjà gentil et non conflictuel, sociable et épris de paix, son principal ‘outil’ étant le dialogue », ont écrit ses parents.
« Syoma était très passionné et minutieux, il ne se contentait pas de faits, il avait besoin de causes et d’effets… Syomochka avait un sens de l’humour étonnant, inspirant l’optimisme même dans une situation désespérée. »
Ils ont également écrit que, dès leur rencontre, « Rita et Simon sont devenus inséparables. Ils savaient tout l’un de l’autre, ils respiraient l’un l’autre, comme si leurs destins étaient liés dans le ciel… Simon et Margarita étaient inspirés l’un par l’autre, prenaient tendrement soin l’un de l’autre, et sont partis ensemble, laissant derrière eux de merveilleux souvenirs ».
Emuna, qui a dirigé le programme Nativ, a écrit en ligne qu’elle « a pu voir Rita et Simon tomber amoureux devant mes yeux, d’un amour pur et passionnel ».
« Nous regardions leurs regards amoureux, l’un vers l’autre, il était impossible de les manquer, même dans l’emploi du temps chargé de tout les cours… Je suis réconfortée par une chose – je suis sûre que le 7 octobre à 6 heures du matin, vous étiez si heureux ensemble ! »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.