Israël en guerre - Jour 642

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Smotrich agit pour paralyser l’économie palestinienne suite aux sanctions occidentales

Le ministre des Finances annule la dérogation autorisant les relations bancaires entre Israël et l'AP, en réponse aux sanctions annoncées contre lui et Itamar Ben Gvir

De gauche à droite : Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, le président du Conseil Yesha Yisrael Ganz, la ministre des Transports Miri Regev et le député du Likud Avichaï Boaron lors d'une cérémonie marquant la création d'une nouvelle implantation dans le sud de la Cisjordanie, nommée Mitzpe Ziv, le 10 juin 2025. (Crédit : Autorisation)
De gauche à droite : Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, le président du Conseil Yesha Yisrael Ganz, la ministre des Transports Miri Regev et le député du Likud Avichaï Boaron lors d'une cérémonie marquant la création d'une nouvelle implantation dans le sud de la Cisjordanie, nommée Mitzpe Ziv, le 10 juin 2025. (Crédit : Autorisation)

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a ordonné mardi à son cabinet d’annuler une politique cruciale de soutient à l’économie palestinienne en représailles à la décision de cinq pays occidentaux de le sanctionner, lui et son collègue d’extrême droite, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.

« Dans le contexte de la campagne de délégitimation menée par l’Autorité palestinienne contre l’État d’Israël au niveau international, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a demandé […] d’annuler l’indemnité accordée aux banques traitant avec les banques exerçant dans les territoires de l’Autorité palestinienne », a déclaré le bureau du ministre dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée, Smotrich aurait promis de faire tomber l’Autorité palestinienne (AP) en réponse aux sanctions, même si Ramallah n’aurait vraisemblablement pas participé à la décision commune prise par le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Norvège.

Le système financier et bancaire palestinien est très dépendant de ce renouvellement de la dérogation israélienne, qui protège les banques israéliennes d’éventuelles poursuites judiciaires liées à des transactions avec leurs homologues palestiniennes, par exemple en matière de financement du terrorisme. Selon les données officielles, quelque 53 milliards de shekels ont été échangés dans les banques palestiniennes en 2023.

L’écrasante majorité des échanges en Cisjordanie se font en shekels, la monnaie nationale israélienne, car l’AP ne dispose pas d’une banque centrale lui permettant d’imprimer sa propre monnaie.

L’accord bancaire dit « correspondant » doit être prolongé périodiquement par Israël pour rester en vigueur, et l’administration Biden, ainsi que le Royaume-Uni et d’autres alliés occidentaux, avaient déployé des efforts considérables pour exhorter Israël à ne pas le laisser expirer. Elle avait averti que l’interruption des relations bancaires entre Israël et les Palestiniens transformerait la Cisjordanie en une « économie monétaire », ce qui profiterait aux groupes terroristes présents sur le territoire et rendrait plus difficile la lutte contre ces groupes pour l’AP, déjà affaiblie.

Des Palestiniens faisant la queue pour retirer de l’argent à un distributeur automatique sur le marché principal de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 9 juin 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Les autorités israéliennes chargées de la sécurité se sont également opposées à cette décision. Smotrich avait finalement accepté, en novembre, de prolonger d’un an l’accord bancaire.

L’annonce des sanctions par les cinq pays, faite plus tôt mardi, indiquait qu’ils allaient geler les avoirs et interdire l’entrée sur leur territoire de Smotrich et Ben Gvir pour avoir « incité à la violence extrémiste » contre les Palestiniens en Cisjordanie.

« La violence des colons est incitée par un discours extrémiste qui appelle à chasser les Palestiniens de leurs foyers, qui encourage la violence et les violations des droits humains et qui rejette fondamentalement la solution à deux États », ont annoncé les ministères des Affaires étrangères des cinq pays dans un communiqué.

Au cours des deux dernières années, les villages palestiniens de Cisjordanie ont été la cible d’attaques quasi quotidiennes perpétrées par des résidents d’implantations radicaux. Dans la grande majorité des cas, ces attaques restent impunies.

La Commission européenne s’est dite « extrêmement préoccupée » mercredi par cette décision et a appelé « Israël à revenir immédiatement sur cette décision ».

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