Smotrich : « les Egyptiens portent une responsabilité considérable pour le 7 octobre »
L'Egypte a dénoncé comme "honteux" et "irresponsables" des propos du ministre israélien des Finances

L’Egypte a dénoncé lundi comme « honteux » et « irresponsables » des propos du ministre israélien des Finances, faisant porter au Caire une « responsabilité considérable » dans l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas palestinien sur le sol israélien.
Lors d’une réunion lundi avec son parti d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a déclaré que « les Egyptiens portaient une responsabilité considérable pour le 7 octobre », selon le radiodiffuseur public israélien Kan.
« Une grande partie des armes du Hamas passe par l’Egypte », qui partage une frontière de 12 km avec la bande de Gaza, a encore affirmé Smotrich.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a jugé « malheureux et honteux » que Smotrich « continue à faire des déclarations irresponsables et incendiaires ».
« L’Egypte contrôle totalement son territoire et ne permet à aucune partie d’impliquer (son) nom dans une quelconque tentative infructueuse de justifier ses faiblesses », a déclaré le porte-parole du ministère, Ahmed Abouzeid.
Les commentaires de Smotrich « ne font que révéler un appétit vorace pour le meurtre et la destruction, et le sabotage de toute tentative visant à contenir la crise dans la bande de Gaza », a-t-il poursuivi.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 28 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 10 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.
Israël a libéré tôt lundi deux otages détenus à Rafah, extrême sud du territoire palestinien et ultime cible affichée de son offensive dans la bande de Gaza.
Environ 1,4 million de personnes, selon l’ONU, s’entassent à Rafah, piégées entre l’avancée de l’armée israélienne et la frontière fermée avec l’Egypte.
Le Caire « suit de près la situation » à Rafah et « est prêt à faire face à tous les scénarios », selon la chaîne de télévision égyptienne Al-Qahera News,
Premier Etat arabe à avoir reconnu Israël, l’Egypte est un médiateur traditionnel entre Israéliens et Palestiniens. Avec le Qatar, elle a contribué à l’instauration d’une trêve ayant permis fin novembre la libération d’otages et de prisonniers palestiniens.