Smotrich : Pas un seul shekel d’impôts de l’AP n’arrivera aux « nazis du Hamas » à Gaza
Le ministre des Finances a indiqué « en termes clairs » à Netanyahu qu’il était « prêt à payer le prix », si cela devait se faire
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a juré lundi qu’il ne permettrait pas « au moindre shekel » des fonds fiscaux palestiniens collectés par Israël pour l’Autorité palestinienne (AP) ne soit transféré aux « nazis du Hamas » à Gaza, ou aux familles de terroristes de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire de son parti d’extrême droite, HaTzionout HaDatit, Smotrich a déclaré qu’il avait entendu parler de certaines solutions possibles au problème, dont l’intervention de pays tiers pour s’assurer que les fonds arrivent à destination, des initiatives promues dans le cadre de la « pression internationale » exercée sur Israël à ce sujet.
« Je tiens à le dire aussi clairement que possible : Cela ne se fera jamais ! Tant que je serai ministre des Finances de l’État d’Israël, pas un seul shekel ne sera transféré aux nazis du Hamas à Gaza, et pas un seul shekel ne sera transféré aux familles de terroristes en Judée et Samarie et à Gaza », a affirmé Smotrich.
Le ministre des Finances semble faire référence en particulier à l’argent déduit par Israël des taxes qu’il perçoit pour le compte de l’AP, à laquelle il transfère normalement les fonds.
Début novembre, le cabinet de sécurité israélien avait voté en faveur d’un transfert partiel des taxes perçues pour le compte de l’AP, moins quelque 100 millions de dollars destinés à divers usages dans la bande de Gaza.
L’AP avait néanmoins refusé d’accepter ce transfert partiel, le Premier ministre de l’AP, Mohammad Shtayyeh, qualifiant la proposition de « décision politique » visant à séparer Gaza de la Cisjordanie.
Le ministre des Finances a indiqué qu’il avait fait part de sa position au Premier ministre Benjamin Netanyahu « en termes clairs » et qu’il était « prêt à payer le prix » si le gouvernement venait à approuver ces transferts.