Sofer : Contrairement aux Haredim israéliens, les olim haredim servent dans l’armée
Alors que le gouvernement est réticent à résoudre la question de l’enrôlement des ultra-orthodoxes, le ministre de l’Immigration soutient qu'il faut "plus de soldats"

Alors que les ultra-orthodoxes – ou Haredim – israéliens refusent de servir dans l’armée, ceux qui émigrent en Israël s’enrôlent, a déclaré mercredi le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Ofir Sofer, au Times of Israel, lors d’une marche à Jérusalem pour exiger l’enrôlement général.
« Je suis ici pour soutenir l’une des mesures les plus importantes que nous devons prendre en ce moment », a déclaré Sofer.
Le rassemblement a eu lieu en pleine crise sociale et politique, alors que la communauté ultra-orthodoxe refuse de renoncer aux exemptions militaires générales dont ses jeunes hommes bénéficient depuis des décennies en pleine guerre.
Interrogé sur les mesures que le gouvernement prévoit de prendre, Sofer a répondu : « Nous devons trouver un moyen d’augmenter le nombre de soldats, et en particulier de soldats de combat. »
Membre de HaTzionout HaDatit, un parti qui aspire à représenter les valeurs de la communauté religieuse nationaliste en Israël, surreprésentée dans les unités de combat, Sofer a déclaré que de nombreux membres de la communauté consacraient également du temps à l’étude de la Torah.
En juin, la Haute Cour de justice avait statué que les exemptions ne pouvaient plus être étendues aux Haredim étudiant en yeshiva et que l’armée israélienne devait commencer à enrôler les ultra-orthodoxes âgés de 18 ans. Cependant, les partis haredim, membres clés de la coalition au pouvoir, ont résisté à tout compromis visant à appliquer cette décision. Le gouvernement a fait preuve de peu de volonté politique pour résoudre cette question.
La plupart des participants à la marche à Jérusalem portaient des kippot tricotés et des mitpahot – foulards pour les femmes – colorés typiques des membres de la communauté religieuse nationaliste.
« Je suis ici avant tout pour soutenir notre peuple, en particulier les familles endeuillées », a déclaré Sofer.
Il reconnaît que les Haredim à l’étranger ont une approche très différente de la question.
« Ceux qui font l’alyah s’enrôlent », a-t-il déclaré.
« C’est un type différent de Haredim. »
« Je crois que nous pouvons trouver une solution au problème, et nous le ferons », a-t-il ajouté.