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Soirée COP21 : projection cinématographique et débat

A l'occasion de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, la Cinémathèque de Tel Aviv organise un événement

Capture d’écran/ La Glace et le ciel, un film de Luc Jacquet (2015)
Capture d’écran/ La Glace et le ciel, un film de Luc Jacquet (2015)

L’Ambassade de France en Israël et l’Institut Français de Tel Aviv proposent, dans le cadre de la future présidence française de la COP21 (21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique), une projection et un débat à la Cinémathèque de Tel Aviv, le 22 novembre 2015, à 17h45, en présence du Ministre israélien de l’Environnement, Avi Gabbay.

Cette soirée s’articulera autour de deux séquences.

Tout d’abord, la projection du film La Glace et le ciel, documentaire de Luc Jacquet sur le travail de Claude Lorius, glaciologue, qui a été un des premiers scientifiques à alerter sur les dangers du réchauffement climatique.

Puis une discussion « Alerte sur le climat – enjeux et modalités d’action, » modérée par Avirama Golan, directrice du Centre d’urbanisme et de culture méditerranéenne, Bat Yam.

Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, Itzhak Shnell, professeur au département de géographie et d’environnement de l’université de Tel Aviv et Orli Ronen, responsable du Laboratoire d’innovation urbaine et du développement durable de l’université de Tel Aviv, débattront de la difficulté de prendre la mesure de la situation et de nos capacités d’action, individuelles et collectives, face au changement climatique.

La Glace et le ciel, un film de Luc Jacquet (2015)

« J’ai aimé les grands fleuves de glace, les lagons, les villages au bord du désert. J’ai aimé les grandes forêts d’Amérique. Mais je crois que j’ai aimé plus que tout l’être humain et sa capacité à se surpasser dans les climats extrêmes. Je m’appelle Claude Lorius et j’ai 83 ans. J’ai passé ma vie au service de la connaissance. J’ai vécu une aventure extraordinaire, une aventure de science et d’hommes passionnés qui a changé le cours de l’histoire de l’humanité. » – Claude Lorius 1955.

Claude Lorius répond à une petite annonce et part avec deux compagnons pour un hivernage d’un an en Antarctique, sans possibilité de retour ni d’assistance.

Cette première campagne dans le Grand Sud est l’acte fondateur de son existence. Sur ces terres vierges de toute expérimentation, le jeune homme réalise que chaque bulle d’air enserrée par les glaces des pôles est un échantillon de l’atmosphère de l’époque où elle fut emprisonnée.

Autrement dit, à une profondeur de quelques mètres, la glace contient l’air que respiraient les Romains. Températures, bulles d’air… Ces découvertes vont conduire à des forages qui vont lui permettre de remonter à plus de 400 000 ans dans notre histoire climatique, ce qui n’avait jamais été réalisé auparavant.

Face aux connaissances qu’il vient de mettre à nu, les origines du réchauffement climatique et l’impact de l’homme sur notre planète, Claude n’a de cesse tout au long de sa vie de tenter de convaincre, de faire prendre conscience des périls que l’humanité fait peser sur sa propre planète.

Mais trop souvent il se heurte au silence, à l’incompréhension, au déni et aux pressions.

Aujourd’hui, l’homme de science a décidé de prendre le temps de revenir en arrière, de reconstituer le puzzle de sa vie. Claude livre son témoignage, peut-être le dernier. Il raconte un monde ancré dans l’Anthropocène, cette ère nouvelle où l’homme est devenu la puissance qui régit l’écologie et la marche climatique du monde.

Le fil de cette existence hors du commun se déroule d’abord grâce à la richesse des images d’archives. Dans le grain si caractéristique des films anciens, elles nous emmènent à la rencontre de Claude, alors jeune chercheur, lors de ses campagnes dans le grand désert blanc. L’histoire de la glaciologie se pare de visages, de paysages extraordinaires, d’émotions.

Ces images s’entremêlent avec celles d’un homme qui fait son retour en Antarctique et à travers ce voyage, dans son propre passé, 60 ans après avoir foulé le continent de glace. Le passage du temps marque son visage d’une expression nouvelle, plus grave. On y retrouve aussi les lueurs émerveillées que provoque le contact renouvelé avec cet univers secret, la passion de toute sa vie.

Sur la glace du Grand Sud, Claude revisite son passé, l’oeuvre de son existence et, plus largement, se questionne sur la place de l’humain dans notre monde. Et tandis que progresse ce récit, nous retrouvons Claude aujourd’hui, dans différentes régions du monde, là où les prédictions de l’homme de science sont devenues concrètes. Les forces de la nature, réveillées par le bouleversement climatique en cours, s’y expriment dans toute leur puissance.

Débat « Alerte sur le climat – enjeux et modalités d’action », modéré par Avirama Golan

La Glace et le ciel retrace l’exceptionnelle aventure scientifique et humaine de Claude Lorius, qui a consacré sa vie aux recherches sur le climat et a mis au jour l’effet des activités humaines sur le réchauffement climatique.

Le film s’achève sur un constat amer du grand scientifique, auréolé de prix : « Que vaut finalement la reconnaissance quand l’alerte n’est pas entendue ? Je lutte parfois contre le sentiment de n’avoir servi à rien ».

Le débat proposé dans le prolongement de la projection se penchera sur cette difficulté à entendre l’alerte et sur nos capacités d’action, individuelles et collectives.

Pourquoi y-a-t-il un fossé entre les connaissances sur l’état de la planète et notre capacité à en prendre la véritable mesure et à mettre en oeuvre les actions nécessaires pour éviter la catastrophe annoncée par les scientifiques ?

Sommes-nous capables de faire preuve de responsabilité et d’oeuvrer à la préservation de notre environnement pour les générations futures ? Quel niveau d’action ? International ? Etatique ? Local ? Individuel ?

Autant de questions qui seront abordées avec Cynthia Fleury, enseignant-chercheur en philosophe politique et psychanalyste

Itzhak Shnell, professeur au département de géographie et d’environnement, université de Tel Aviv, Orli Ronen, responsable du Laboratoire d’innovation urbaine et du développement durable,
université de Tel Aviv

Avirama Golan, modératrice et directrice du Centre d’urbanisme et de culture méditerranéenne de Bat Yam.

Avirama Golan est journaliste, auteure et traductrice. D’abord journaliste à Davar, elle intègre en 1991 l’équipe éditoriale du quotidien Haaretz et dirige depuis 2012 le Centre d’urbanisme et de culture méditerranéenne à Bat Yam. Elle a également enseigné la littérature à l’université de Tel Aviv. Elle est l’auteur de trois nouvelles et cinq livres pour enfants. Elle publie régulièrement des tribunes dans Haaretz et Liberal.

Avirama Golan est co-présidente depuis juin 2015 de l’organisation Sikkuy qui oeuvre en faveur de l’égalité des citoyens juifs et arabes.

Cynthia Fleury est enseignant-chercheur en philosophie politique et psychanalyste. Elle est Professeur à l’American University of Paris et chercheur au Laboratoire Conservation des Espèces, Restauration et Suivi des Populations au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle travaille sur les outils de la régulation démocratique.
Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Dialoguer avec l’Orient (PUF, 2003), Les pathologies de la démocratie (Fayard, 2005 ; Livre de poche 2009) La fin du courage (Fayard, 2010 ; Livre de poche, 2011) et Les irremplaçables (Gallimard, 2015).

Cynthia Fleury enseigne également à l’Ecole Polytechnique et à Sciences Po. Elle a été présidente de l’ONG Europanova. Elle est membre du Comité consultatif national d’éthique. Elle est membre fondateur du réseau européen des femmes philosophes de l’Unesco. En tant que psychanalyste, elle est marraine d’ICCARRE (protocole d’intermittence du traitement du Sida) et membre de la cellule
d’urgence médico-psychologique du SAMU.

Izhak Schnell est professeur au département de géographie et d’environnement à l’Université de Tel Aviv, représentant de l’Académie israélienne des sciences dans l’Union géographique internationale et membre de l’Académie européenne des sciences.

Il a reçu le Prix de l’Association israélienne des géographes pour ses travaux. Il est l’auteur de plus d’une dizaine de livres, de monographies et d’environ 150 articles scientifiques dans des revues internationales renommées.

Son travail sur l’environnement consiste principalement à mesurer les impacts négatifs de l’exposition des hommes à la pollution sonore, thermique et atmosphérique en milieu urbain, et à étudier les effets positifs de la présence d’espaces verts.

Orli Ronen est responsable du Laboratoire d’innovation urbaine et du développement durable à l’Université de Tel Aviv. Elle a créé et dirigé le Centre Heschel pour le développement durable, une des principales ONG environnementales et sociales d’Israël, conjointement avec l’École Porter, le Ministère de l’Environnement et l’ICLEI (Association des gouvernements locaux pour le développement durable).

Ses recherches portent sur les villes durables et intelligentes, la résilience climatique et le développement des mécanismes de démocratie locale. En 2009, elle a reçu le Prix Green Globe pour le développement durable local.

La COP21, 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques aura lieu à Paris du 30 novembre eu 11 décembre 2015.

L’enjeu de cette conférence est majeur : il s’agit d’adopter un accord international universel et contraignant par lequel les 196 signataires s’engageront à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre afin de contenir le dérèglement climatique sous la limite de 2°C par rapport au niveau d’émissions de l’ère pré-industrielle (vers 1850).

Cet accord posera les bases d’une transition mondiale vers des économies sobres en carbone et capables de faire face aux changements climatiques.

Le futur accord international devra traiter à la fois de l’atténuation, c’est-à-dire des efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre, et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements déjà existants.

Au 1er novembre 2015, 154 pays, couvrant plus de 87% des émissions de gaz à effet de serre en 2011, ont déjà fait part de leur contribution nationale de réduction de ces émissions. Il s’agit d’une avancée majeure vers l’adoption d’un accord universel à Paris.

La conférence devra également permettre de mobiliser les financements publics et privés nécessaires pour accompagner les pays en développement dans leur transition.

L’engagement pris à Copenhague en 2009 par les pays développés était de mobiliser 100 mds de $ par an à partir de 2020 pour financer les actions d’adaptation et d’atténuation dans les pays en développement ; la COP21 doit conforter cet engagement, notamment en mobilisant de nouvelles ressources.

Enfin, la COP21 fera une place importante à la société civile et aux initiatives développées par les acteurs non-gouvernementaux (collectivités locales, entreprises, associations, coopératives…), qui constituent l’Agenda des solutions. Par exemple, les maires de plus de 2 000 villes dans le monde ont conclu un pacte, dans lequel ils s’engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de leurs villes de 454 mégatonnes d’ici à 2020.

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