S&P prévient que l’absence de consensus met l’économie israélienne en péril
L'agence de notation de crédit américaine a averti qu'elle voyait des risques de croissance économique "plus faible" en Israël
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
L’agence de notation de crédit Standard & Poor’s a averti qu’elle voyait des risques de croissance économique « plus faible » en Israël suite à l’adoption par le gouvernement du premier projet de loi de la réforme judiciaire largement contestée dans le pays.
« La réforme controversée a conduit à des manifestations publiques importantes et, de notre point de vue, si le gouvernement et l’opposition ne parviennent pas à un accord sur le sujet, cela pourrait encore exacerber la confrontation politique interne et peser sur la croissance économique à moyen terme », a écrit S&P dans son rapport.
« À court terme, nous nous attendons à ce que l’incertitude politique persistante se combine avec des performances économiques plus faibles chez les principaux partenaires commerciaux d’Israël en Europe et aux États-Unis, ainsi qu’avec une politique monétaire plus stricte. »
L’agence de notation voit la croissance économique israélienne ralentir à 1,5 % en 2023 contre 6,5 % en 2022.
En mai dernier, S&P avait confirmé la note AA- concernant Israël, avec une perspective « stable », mais a cité les « risques politiques et sécuritaires nationaux et régionaux persistants » comme des menaces potentielles pour l’économie. L’agence a déclaré qu’elle attendait « une certaine forme de consensus » dans la réforme judiciaire alors en suspens, ce qui permettrait « de modérer les tensions politiques ».
À l’avenir, l’agence de notation prévoit que « la polarisation et la volatilité politiques intérieures en Israël resteront élevées », alors que l’adoption d’autres lois de la réforme judiciaire reste « incertaine ».
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