Steny Hoyer et Kevin McCarthy : Omar Et Tlaib devraient venir en Israël
Même les critiques repartent avec un "point de vue plus positif", ont déclaré les deux élus à la tête de la délégation la plus imposante jamais envoyée en Israël
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Dimanche, les élus américains à la tête d’une délégation bipartite d’une ampleur sans précédent en visite en Israël ont accueilli positivement le projet des deux élues musulmanes controversées de visiter l’Etat juif, et la décision de Jérusalem de les laisser entrer dans le pays.
Les deux nouvelles élues Démocrates – Rashida Tlaib du Michigan et Ilan Omar du Minnesota – auraient probablement quitté une délégation en visite dans la région pour mieux comprendre les préoccupations sécuritaires d’Israël, ont déclaré Steny Hoyer, le chef de la majorité Démocrate à la Chambre des Représentants et le leader Républicain Kevin McCarthy, lors d’une conférence de presse commune à Jérusalem.
« Je pense que serait utile de venir pour quiconque ayant un avis », a déclaré McCarthy en réponse à une question du Times of Israël.
« Je me sens très à l’aise avec cela. Quiconque venant avec des oreilles, des yeux et un esprit ouverts, repartira en sachant que c’est un lien incassable, que c’est important pour la démocratie au Moyen-Orient et que cela a son importance en matière de sécurité. Je pense que tout le monde devrait venir », a-t-il dit.
« Chaque membre du Congrès est le bienvenu pour visiter le pays », a déclaré Hoyer. Toute personne qui vient en Israël pour savoir ce que les Israéliens font pour gérer la question sécuritaire qui dure depuis longtemps et les efforts du gouvernement pour améliorer l’économie pour son peuple, « repartira avec une vision bien plus positive », a-t-il dit.
Hoyer et McCarthy sont actuellement à la tête de la délégation la plus importante jamais envoyée en Israël, qui se compose de 72 élus – 41 Démocrates et 31 Républicains.
Omar et Tlaib, les premières élues musulmanes du Congrès, soutiennent toutes les deux le mouvement de boycott du BDS contre Israël. Elles doivent venir dans le pays le 18 août, même si les dates n’ont pas été confirmées.
Interrogé pour savoir s’il pensait que les élues seraient vraiment ouvertes pour changer leurs opinions sur Israël et si elles n’utiliseraient pas seulement leur visite comme une opportunité pour accuser le pays de maltraiter les Palestiniens, Hoyer a répondu en évoquant le prédécesseur d’Omar, Keith Ellison, aussi musulman, qu’il avait emmené en visite en Israël quelques années auparavant.
« Il est revenu avec une vision plus positive, une position mieux informée et mieux équilibrée. J’espère, et je pense, que cela sera le cas » avec Omar et Tlaib, a déclaré Hoyer.
« Je les connais toutes les deux… et elles sont toutes les deux brillantes. Madame Omar s’est excusée pour les commentaires qu’elle a faits et qui ont été perçus, et qui étaient probablement, comme antisémites. Elle s’est excusée. Donc, elle est ouverte d’esprit pour apprendre, et je pense que cela serait positif pour Israël et pour ces membres », a-t-il dit
En février, Omar avait tweeté « c’est juste une histoire de Benjamins », en référence à la grande influence qu’aurait l’AIPAC dans la politique américaine.
Les Benjamins sont un terme utilisé pour parler des billets de 100 dollars. Ils montrent une image du père fondateur Benjamin Franklin.
Après qu’Omar a été critiquée pour son utilisation d’un stéréotype largement perçu comme étant antisémite, l’élue née en Somalie a retiré son tweet et s’est excusée.
Hoyer et McCarthy ont démenti un reportage de la Treizième chaîne d’information d’Israël samedi qui indiquait que le président américain Donald Trump n’était pas satisfait de la décision d’Israël de permettre aux deux élues controversées d’entrer dans le pays.
En se basant sur des sources anonymes, le reportage a affirmé que Trump aurait dit que si Omar et Tlaib voulaient boycotter Israël, « alors Israël devrait les boycotter ».
« Je n’ai pas connaissance du fait que le président soit déçu de leur venue », a déclaré McCarthy au Times of Israël dimanche, en précisant qu’il s’entretient quotidiennement avec le président et qu’il n’a pas entendu de tels commentaires de sa part. Il sait qu’il y a des gens avec des différences de points de vue ».
Stephanie Grisham, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, a démenti que Trump aurait donné la moindre directive aux Israéliens sur cette question. « Le gouvernement peut faire ce qu’il veut. C’est une fausse information », a-t-elle dit.
Les bureaux d’Omar et de Tlabi n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.