Strauss annonce une hausse des prix sur divers produits allant jusqu’à 6 %
Le café, les en-cas et l'huile d'olive sont concernés ; la firme évoque les coûts croissants des matières premières et le bond prévu dans les coûts de production
Le fabricant alimentaire Strauss a fait savoir, lundi, qu’il allait augmenter les prix de certains produits dès le mois prochain, six mois après une première hausse qui avait visé d’autres articles.
Cette augmentation pourrait atteindre les 6 % pour certains produits, mais elle restera de 1,4 % en moyenne. Ces nouveaux prix entreront en vigueur le 4 juin.
Parmi les articles concernés, le café instantané, certains en-cas sucrés, le chocolat Splendid, les Cheetos, les chips et l’huile d’olive Mordechai.
Strauss a expliqué être dans l’obligation d’augmenter ses prix en raison de la hausse des matière premières et de la hausse attendue des coûts de production qui devrait intervenir dans les prochains mois.
La firme a expliqué que cette augmentation ne concernera que des produits dont le prix n’a pas changé au cours des douze dernières années, et que les articles dont le prix avait été révisé à la hausse au mois de décembre ne seraient pas touchés.
Cette augmentation avait notamment concerné des produits laitiers, des friandises et le miel.
L’année dernière, Strauss avait dû rappeler de nombreux produits chocolatiers populaires et fermer son usine située dans le nord d’Israël en raison d’inquiétudes entraînées par des contaminations à la salmonelle.
Après l’audit qui avait suivi – qui avait été mené au mois d’août par le ministère de la Santé – Strauss avait eu l’autorisation de reprendre graduellement ses opérations et les produits incriminés avaient fait leur retour sur les rayonnages au mois de novembre.
Comme dans une grande partie du monde, les consommateurs israéliens ont ressenti l’impact de la hausse des prix dans presque toutes les catégories de consommation.
Les prix de l’alimentaire en Israël ont augmenté de 50 % au cours des deux dernières décennies et ils sont de 25 % à 80 % supérieurs à la moyenne enregistrée dans les pays de l’OCDE, avec les produits laitiers, les boissons non alcoolisés et les articles céréaliers qui sont devenus particulièrement chers, selon les données de l’OCDE.
Début mai, il avait été annoncé que les produits laitiers réglementés connaîtraient une hausse de plus de 9 % dans le cadre d’une hausse totale des prix qui devrait courir sur trois années. Le géant laitier Tnuva a également augmenté les prix de ses produits non-réglementés de 4,65 % en moyenne, avec certains articles qui devraient finalement connaître une hausse de plus de 9 % en raison du coût croissant du lait cru.
La semaine dernière, la chaîne française de supermarchés Carrefour a ouvert la première de ses cinquante enseignes dans tout Israël, avec un investissement de 250 millions de shekels. Les observateurs espèrent que cette initiative entraînera une concurrence très désirée sur le marché de la distribution alimentaire – une concurrence qui pourrait aider à faire baisser le coût de la vie.
Le gouvernement a fait l’objet de vives critiques depuis qu’il a pris le pouvoir, accusé de ne pas s’être attaqué à la crise du coût de la vie et d’avoir préféré concentrer tous ses efforts sur son projet controversé de réforme du système de la justice israélien.
Sharon Wrobel a contribué à cet article.