Israël en guerre - Jour 423

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Surmortalité des femmes arabes dans des circonstances violentes en 2024

Un organe de surveillance révèle qu'elles sont davantage victimes de meurtre que les autres catégories de la population

Illustration : Manifestation contre les violences envers les femmes à Tel Aviv, le 4 décembre 2018. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
Illustration : Manifestation contre les violences envers les femmes à Tel Aviv, le 4 décembre 2018. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

L’Observatoire israélien des féminicides a publié dimanche son rapport annuel sur les féminicides et mis en exergue que les femmes arabes représentaient une très grande partie des cas enregistrés en 2024.

Depuis le début de l’année, 20 femmes ont été tuées en Israël en 2024, chiffre comparable à celui de l’an dernier, selon l’organe de surveillance qui affirme toutefois que la moitié d’entre elles sont des Arabes, Bédouines comprises, plus une victime druze, auxquelles s’ajoutent huit victimes juives et deux femmes de nationalité étrangère.

La part des victimes arabes est donc disproportionnée, puisque cette communauté représente 21 % de la population.

Le rapport explique que, dans la grande majorité des cas, la victime connaissait son meurtrier ou meurtrier présumé – dans 50 % des cas, le mari ou à défaut, des membres de la famille, fils ou frères.

Seules 20 % des victimes avaient demandé l’aide des autorités pour violences domestiques.

L’Observatoire israélien des féminicides estime que certains de ces meurtres sont liés aux organisations criminelles, « sans doute parce que ces femmes étaient un « atout » ou la « propriété » d’hommes de la pègre en secteur arabe ».

La professeure Shalva Weil, de l’Observatoire israélien des féminicides, demande au gouvernement de prendre des mesures.

« Les féminicides, ces femmes que l’on assassine au cœur de la société israélienne simplement parce qu’elles sont femmes, se sont poursuivis cette année, sans signe d’amélioration, aussi bien du côté juif qu’arabe israélien. La grande majorité des victimes connaissaient leur meurtrier – mari, conjoint ou même frère », explique Weil.

« Par ailleurs, des femmes ont été assassinées en Israël en raison de guerres de gangs. Le gouvernement doit se préoccuper du sort des femmes dans la société, même si nous sommes en guerre », conclut-elle.

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