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Syrie : accord avec les Kurdes pour intégrer les institutions autonomes à l’Etat

L'accord a été signé par le président par intérim et le chef des FDS, dominées par les Kurdes, pour une application prévue d'ici à la fin de l'année

Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) serrant la main du commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi après la signature d'un accord visant à intégrer les institutions de l'administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)
Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) serrant la main du commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi après la signature d'un accord visant à intégrer les institutions de l'administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)

La présidence syrienne, qui cherche à unifier un pays divisé par 13 ans de guerre civile, a annoncé lundi un accord pour « intégrer » au sein de l’Etat toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde du nord et de l’est de la Syrie.

Accueilli dans plusieurs villes syriennes par des manifestations de joie selon les médias d’Etat, l’accord a été signé par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d’ici à la fin de l’année.

Il intervient alors que la Syrie a connu ces derniers jours dans l’ouest du pays ses pires violences depuis la chute de l’ancien dictateur Bachar al-Assad en décembre.

Ces violences menacent la stabilité d’un pays engagé dans une transition déjà fragile alors que le président par intérim cherche à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire syrien.

La présidence syrienne a publié lundi un communiqué signé par les deux parties, précisant que l’accord prévoit « l’intégration de toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie au sein de l’administration de l’Etat syrien, y compris les postes-frontières, l’aéroport ainsi que les champs pétroliers et gaziers. »

L’accord affirme également que « la communauté kurde est une composante essentielle de l’Etat syrien », qui « garantit son droit à la citoyenneté et l’ensemble de ses droits constitutionnels », tout en rejetant « les appels à la division, les discours de haine et les tentatives de semer la discorde entre les différentes composantes de la société syrienne. »

Il stipule aussi « le soutien à l’Etat syrien dans sa lutte contre les résidus du régime Assad et toutes les menaces pesant sur sa sécurité et son unité. »

Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) et le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi signant un accord visant à intégrer les institutions de l’administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)

Marginalisés

« Nous sommes déterminés à construire un avenir meilleur qui garantisse les droits de tous les Syriens » et « nous considérons cet accord comme une véritable opportunité de construire une nouvelle Syrie qui comprenne toutes ses composantes et assure une bonne cohabitation », s’est félicité le chef des FDS Mazloum Abdi sur X.

L’administration autonome kurde, soutenue par les Etats-Unis, contrôle de vastes territoires dans le nord et l’est de la Syrie, riches en blé, pétrole et gaz, des ressources cruciales pour les autorités de Damas dans cette période de reconstruction.

Son bras armé, les FDS, ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique, battu dans son dernier bastion en 2019.

Selon le chercheur spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche, les Arabes représentent plus de 60 % de la population vivant sous l’administration autonome kurde.

Des Kurdes syriens brandissant des drapeaux de l’époque de l’indépendance lors d’une manifestation de soutien aux Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis et dirigées par les Kurdes, dans la ville de Qamishli, dans le nord-est du pays, le 19 décembre 2024. (Crédit : Delil Souleiman/AFP)

Dans un communiqué, le gouvernement saoudien a salué l’accord, se félicitant des « mesures prises par les dirigeants syriens pour préserver la paix civile » et des « efforts déployés pour achever le processus de mise en place d’institutions de l’Etat de manière à assurer la sécurité et la stabilité ».

Marginalisés et réprimés sous le régime de la famille Assad, les Kurdes ont été privés, pendant des décennies, du droit de parler leur langue, de célébrer leurs fêtes et, pour un grand nombre d’entre eux, de la nationalité syrienne.

Pendant la guerre civile déclenchée en 2011, ils ont mis en place une administration autonome dans le nord-est du pays, avec leurs propres institutions éducatives, sociales et militaires.

Depuis l’arrivée en décembre des nouvelles autorités à Damas, les Kurdes ont manifesté une certaine ouverture, voyant une occasion pour construire une nouvelle Syrie qui garantisse les droits de tous les Syriens.

Toutefois, ils ont été exclus d’une conférence de dialogue national sur les grandes lignes de la transition.

L’accord intervient près de deux semaines après un appel historique du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurde turc), Abdullah Öcalan, à la dissolution du parti et à l’abandon de la lutte armée. Cet appel a été salué par les Kurdes de Syrie.

La Turquie, alliée des nouvelles autorités de Damas, accusait les Unités de protection du peuple (YPG), la principale composante des FDS, d’être affiliées au PKK, classé comme organisation « terroriste » par Ankara, mais aussi la Suède, l’Union européenne ou les Etats-Unis.

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