Syrie : Macron et Trump promettent une “réponse commune” en cas d’attaque chimique
Les Américains ont annoncé lundi avoir remarqué des activités suspectes que un site de lancement de la frappe d'avril
Washington et Paris se sont dits prêts à riposter de manière coordonnée à toute nouvelle attaque chimique du régime syrien, après que les Américains ont accusé Damas de mener des préparatifs en ce sens.
Les présidents français et américain Emmanuel Macron et Donald Trump ont souligné mardi lors d’une conversation téléphonique « la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d’attaque chimique en Syrie », a annoncé la présidence française.
Les États-Unis ont affirmé lundi soir que le régime de Bashar el-Assad semblait préparer une nouvelle attaque chimique. Ils se sont dits prêts à riposter comme ils l’avaient fait après la mort de 88 personnes, dont une trentaine d’enfants, le 4 avril près de Khan Cheikhoun.
Après cette attaque qui avait provoqué un tollé international, l’armée américaine avait tiré 59 missiles contre la base d’Al-Chaayrate près de Homs (centre), marquant la première intervention armée de Washington contre le régime de Damas.
Déjà en août 2013, le régime syrien avait été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin dans la banlieue de Damas, faisant 1.400 morts.
Une intervention militaire conjointe américano-française, au titre de la « ligne rouge » tracée par Barack Obama, avait alors été envisagée.
Mais le président américain de l’époque avait renoncé au dernier moment, préférant sceller un accord avec Moscou de démantèlement de l’arsenal chimique syrien.
Emmanuel Macron a repris ce principe de ligne rouge et affirmé que la France répliquerait, même si elle était seule, en cas d’attaque chimique avérée.
Le Royaume-uni a aussi apporté mardi son soutien à toute action des Etats-Unis. « Si les Américains ont recours de nouveau à une action similaire [à celle d’avril, NDLR], je veux être très clair, nous la soutiendrons », a déclaré le ministre britannique de la Défense Michael Fallon.
Pour autant le chef du Pentagone James Mattis a précisé lundi soir que les Etats-Unis refusaient de « se laisser entraîner dans les combats de la guerre civile syrienne ». « Nous essayons d’y mettre fin au travers d’efforts diplomatiques », a-t-il déclaré.