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Tariq Ramadan demande le retrait de ses inculpations pour viols

L'islamologue à avoué sa double vie, éloignée de sa prédication, mais les correspondances électroniques avec ses deux accusatrices ont aussi fragilisé leur témoignage

Tariq Ramadan. (Crédit : Joshua Sherurcij/Wikimedia Commons)
Tariq Ramadan. (Crédit : Joshua Sherurcij/Wikimedia Commons)

La justice française va examiner jeudi une demande de l’islamologue suisse Tariq Ramadan qui espère la convaincre de retirer ses inculpations pour viols, s’appuyant sur l’analyse de sa correspondance par les enquêteurs, qui fragilise le témoignage de ses accusatrices.

Sorti de détention provisoire en novembre, l’intellectuel de 56 ans longtemps considéré comme une figure aussi influente que controversée de l’islam européen est inculpé depuis le 2 février 2018 pour deux viols, dont un sur personne vulnérable, qu’il conteste fermement.

Niant d’abord toute relation sexuelle, il avait dû reconnaître des rapports, selon lui consentis, avec chacune des plaignantes, après l’exhumation de SMS d’un vieux téléphone appartenant à l’une des accusatrices surnommée Christelle dans les médias.

Il y détaillait notamment des fantasmes sexuels violents et dominateurs, concordant avec la description des faits par Christelle après leur rencontre en 2009.

Cette dernière avait saisi la justice en octobre 2017, dans la foulée d’une première plainte, déposée par Henda Ayari, une ancienne salafiste qui assure avoir été violée selon un scénario similaire en 2012.

Mais si elles ont obligé l’islamologue à avouer sa double vie, éloignée de sa prédication, ces abondantes correspondances électroniques avec ses deux accusatrices ont aussi fragilisé le témoignage de ces dernières.

En premier lieu, la datation d’un SMS de Christelle où elle écrit que Tariq Ramadan lui a « manqué » dès qu’elle a « passé la porte » est au cœur des débats.

A-t-il été envoyé après les faits, comme le soupçonnent les enquêteurs selon un procès-verbal consulté par l’AFP, ou plusieurs semaines avant, à la suite d’un jeu érotique sur Skype, comme l’affirme la défense ?

D’autres messages de Mme Ayari, envoyés après la rencontre de 2012 et transmis cet automne aux magistrats par la défense de M. Ramadan, ont également été analysés par les policiers.

Pour les enquêteurs, Henda Ayari « est ambivalente, elle évoque une nouvelle fois la violence dont il peut faire preuve mais dit qu’elle est attirée par ce genre de relations », écrivent-ils dans un autre document.

La demande de retrait des inculpations de M. Ramadan sera examinée par la cour d’appel de Paris, qui avait ordonné sa remise en liberté à l’automne après plus de neuf mois en prison. Elle mettra sa décision en délibéré.

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