Israël en guerre - Jour 369

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Témoignage d’une jeune femme haredie et lesbienne

Pour cette jeune femme, être lesbienne ne signifie pas devoir renoncer à sa pratique religieuse juive.

Une jeune femme religieuse regarde par la fenêtre (Hadas Parush/Flash90)
Une jeune femme religieuse regarde par la fenêtre (Hadas Parush/Flash90)

Une jeune femme élevée dans une communauté ultra-orthodoxe (haredie) dans le centre d’Israël, a réalisé relativement jeune qu’elle n’était pas comme les autres jeunes filles de son âge.

A l’occasion d’une interview réalisée par le site Ynet, Raheli se confie sur le processus la menant aujourd’hui à partager sa vie avec une autre femme qu’elle va épouser le mois prochain.

Au plus loin qu’elle se souvienne, lorsqu’elle était enfant, elle aimait s’amuser au football avec des petits garçons. À partir de 12 ans, à l’âge ou la tsniouth oblige les petites filles à adopter un comportement modeste, Raheli a du arrêter de jouer au ballon. Et quand elle a atteint l’âge de 18 ans, son père a cherché un jeune homme pour sa fille. Très peu de temps plus tard, elle était fiancée.

C’est au moment de la concrétisation de ses fiançailles que la jeune fille se rend compte que, selon elle, « quelque chose ne va pas avec elle ».

Mais elle explique qu’elle ne sait pas mettre des mots sur la situation. Elle ne savait pas qu’elle était lesbienne. Toute sa vie elle avait reçu les enseignements de la Torah dans laquelle l’institution du mariage est sacrée.

Un mois avant le mariage, elle s’est entretenue, en présence de ses parents, avec un grand Rabbin de Bnei Brak. Ce rabbin lui a conseillé d’annuler le mariage au vu de la situation.

C’est alors qu’elle a expliqué à ses parents qu’elle aurait des enfants mais sans se marier avec un homme et sans élever ses enfants avec lui.

Le père de Raheli est une figure publique dans la communauté orthodoxe dans laquelle la famille fait partie. Ce dernier a plutôt mal réagi. La mère, quant à elle, a bien réagi, en admettant que ce mariage n’était pas la voie faite pour sa fille.

Raheli a alors rencontré sa future femme à son travail. Elles viennent toutes les deux du même milieu haredi.

Peu à peu les deux amies sont devenues plus proches. Son amie venait d’ailleurs régulièrement rendre visite à Raheli chez ses parents.

Sa mère comprenant la situation a fini par demander à sa fille quelle était la nature de leur relation. Raheli a alors avoué à sa mère qu’elles étaient ensemble. Sa mère s’est alors mise à pleurer, puis les mois passant, a fini par accepter la situation tout en reconnaissant qu’elle aurait aimé une autre voie pour sa fille.

Raheli n’a jamais exposé la situation à son père de manière explicite qui connaît pourtant la vérité. Selon Raheli son père est dans le déni.

Aujourd’hui Raheli a quitté le foyer familial après un incident ou son père s’était énervé. Ses frères étaient alors intervenus entre le père et la fille.

Les deux femmes vivent ensemble dans la même ville que les parents de Raheli. Cette dernière n’a pas parlé à sa famille pendant un an mais a fini par reprendre contact.

Le mariage entre les deux femmes est prévu pour le mois prochain, elle explique qu’elle ne veut pas que ses parents soient présents si ces derniers désapprouvent. Elle veut pouvoir profiter de cette journée pleinement sans avoir à se cacher.

Raheli est très consciente des différents challenges de cette relation. Si elle n’a pas clairement fait « son coming out » en annonçant qu’elle était lesbienne, elle ne se cache pas non plus. Elle présume simplement que les gens ont compris la nature de la relation qu’elle partage avec sa compagne.

Pour son père, qui est une figure publique, elle se rend compte qu’il préférerait que sa fille quitte la ville pour qu’on ne pose pas de questions une fois qu’elle sera enceinte.

Mais son père ne la cache pas, il fait appel à elle pour collecter des fonds au moment des fêtes, ils n’ont pas cessé leur relation. Et Raheli emmène sa compagne partout avec elle : « Les gens savent, et l’acceptent mais n’en parlent pas »

Raheli est contre s’enfuir pour Tel Aviv : « c’est ici qu’il est important de montrer qu’il y a une communauté gay, pas à Tel Aviv ». « Si nous partons, nous leur montrons que le seul moyen d’être gay, c’est de s’enfuir ». Il est important « de montrer que la communauté gay peut exister dans tous les milieux et que nous ne sommes pas pervertis ou fous ».

Pour elle l’amour ne peut pas être à l’encontre du judaïsme.

Enfin elle revient sur les attentats terroristes de la gay pride de Jérusalem. Selon elle, les religieux sont contre toute forme de violence et rien ne la justifie bien qu’il existe une communauté extrémiste.

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