Thérapie de conversion : des propos « mal interprétés », dit Peretz
Il a accusé ses critiques de "cynisme" en amont du prochain scrutin et de "chercher à tirer des profits politiques au détriment de la communauté LGBT"
Le ministre de l’Education Rafi Peretz a répondu dimanche à l’indignation suscitée par ses propos tenus samedi au sujet de la thérapie de conversion pour les homosexuels. Il avait affirmé que cette pratique fonctionnait et que lui-même, dans le passé, avait envoyé des élèves s’y soumettre.
Dans un long post publié sur Facebook, Peretz a clamé que ses paroles avaient été mal interprétées et sorties de leur contexte, accusant ses critiques de faire une « utilisation cynique » des prochaines élections à la Knesset et de « chercher à tirer des profits politiques au détriment de la communauté LGBT ».
« Depuis que je suis entré en politique, j’ai appris qu’un certain type de propos relevait de la liberté d’expression et qu’il y avait une liberté d’incitation contre ceux qui font état d’un point de vue différent », a-t-il écrit.
Peretz a expliqué que durant la longue interview qu’il avait accordé, il avait cherché à exprimer une vision nuancée sur la communauté LGBT et que les gros titres choisis « ne correspondent pas à la réalité ».
Il a ajouté avoir fait part de son point de vue éducatif d’amour et de respect d’autrui – et notamment envers les membres de la communauté LGBT.
« Lorsque j’ai été interrogé sur la thérapie de conversion, j’ai répondu en faisant part de mon expérience personnelle, quand des étudiants sont entrés en contact avec moi et qu’ils m’ont demandé des conseils. J’ai dit que, à leur demande, je les avais dirigés vers des professionnels, et que j’avais vu que c’était possible », a-t-il écrit.
« Je n’ai pas dit que je soutenais la thérapie de conversion », a-t-il ajouté.
« Je pense que la majorité de ceux qui ont entendu parler de l’interview ne l’ont pas regardée. Les réponses [à l’interview] ont dénaturé mes paroles en faisant usage d’un populisme médiocre qui ne fait qu’agrandir les clivages dans la société israélienne, et je le regrette », a-t-il continué.
« Ce ne sont pas mes propos qu’ils attaquent, mais ce que je représente, ainsi que les idées que je représente », a-t-il encore accusé. « Il y a un conflit qui porte sur le droit à penser différemment. »