Tiferet Lapidot, 23 ans, ressortissante israélo-canadienne au « cœur d’or »
Venue d'Australie pour les fêtes de Tishri, elle a été assassinée lors du festival de musique électronique Supernova, le 7 octobre
Tiferet Lapidot, une ressortissante israélo-canadienne qui avait passé son enfance à Harish, dans le nord du pays, a été assassinée lors de la rave Supernova qui avait été organisée aux abords du kibboutz Reim, le 7 octobre.
Sa famille a attendu pendant dix jours des nouvelles de Lapidot, se lançant de son côté dans des recherches frénétiques. Elle a finalement été informée que son corps sans vie avait été retrouvé.
Sa tante, Galit Goren, a indiqué à un média d’information canadien que Lapidot était « une femme belle, avec un cœur d’or ».
Goren a ajouté que sa nièce avait fait du bénévolat en enseignant l’anglais en Afrique du sud et a précisé qu’elle s’était récemment installée en Australie mais qu’elle était allée en Israël à l’occasion des Fêtes du Nouvel An juif – qui se se sont terminées par l’assaut brutal lancé par le Hamas dans le sud d’Israël lors de Simhat Torah, avec près de 1 400 morts.
Une autre tante de la défunte, Racheli Ankri, a partagé le discours qu’elle a prononcé lors des funérailles de Lapidot sur Facebook.
« Grâce à Dieu, j’ai eu le privilège de faire partie de ton éducation, Tiffy », a-t-elle dit. « J’ai pu goûter à la douceur de ton âme. Grâce à Dieu, nous avons pu t’inhumer en Israël, tu n’es pas tombée entre les mains de ces animaux… Grâce à Dieu, ils ne sont pas parvenus à porter atteinte à la beauté adorable qui était la tienne. Merci à Dieu qui nous a fait un cadeau si beau, si particulier à travers toi – même si cela a été trop court ».
L’oncle de Tiferet, le sergent Asher Zaguri, été tué à l’âge de 21 ans, en 2002, quand le tank dans lequel il se trouvait avait heurté un explosif lors d’une opération à Gaza.
« Vingt-et-un ans après la mort d’Asher, notre frère, à Gaza également, je pensais savoir déjà quelque chose de la mort », a dit Ankri dans son éloge funèbre. « Savoir quelque chose de la perte. Du chagrin. De la nécessité de se relever. Mais il semble que Tu as voulu nous apporter une nouvelle sagesse. »
Une autre tante, Dvora Zaguri, a évoqué l’amour que portait Lapidot aux voyages et son audace.
“Tiferet avait fait une randonnée sur le sentier national israélien, elle avait nagé avec les requins, elle avait surfé sur des vagues démontées, elle avait fait du saut à l’élastique – Prends garde Tiffy, ce sont des activités dangereuses » a dit Zanguri. « Mais l’ange de la mort rôde avec patience – on ne sait jamais ce qui sera réellement dangereux ».
Sa sœur, Ateret Lapidot, a écrit sur Facebook qu’elle ne parvenait pas à faire face à la perte de la jeune femme.
« Je n’arrive pas seulement à réaliser que je ne te verrai plus – ton sourire, ton beau sourire, éclatant, brillant – que tu ne te retourneras plus vers moi quand je rentre dans la pièce, telle une lumière brillante pour tous ceux qui t’entouraient », a écrit Ateret.
« Tu as touché les gens au plus profond d’eux-mêmes, ils étaient attirés par toi comme ont l’est par un aimant et tu les laissais t’aimer, tu les laissais se lier à toi », a-t-elle ajouté. « Je t’aime tellement, tellement et tu me me manques – Apporte-moi ton aide depuis là où tu es parce que je vais en avoir besoin ».