Tomer Starosta, 23 ans : Ce voyageur au grand cœur chantait et écrivait des chansons
Assassiné lors du Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023
Tomer Starosta, 23 ans, originaire de Holon, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas lors du Festival Supernova, le 7 octobre 2023.
Il participait à la rave-party avec son proche ami de l’armée, Almog Meïr Jan. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, Tomer a téléphoné à sa mère et l’a assurée que tout allait bien. Une heure plus tard, il lui a dit qu’Almog et lui allaient rentrer chez eux en voiture. Peu après 8h30, elle l’a rappelé. Cette fois, il lui a dit : « Je ne peux pas parler, je suis au milieu d’une attaque terroriste », avant de préciser qu’il se cachait dans les buissons.
Des terroristes du Hamas avaient tiré des RPG (lance-roquettes individuels) et des coups de feu dans leur direction alors qu’ils quittaient le parking du festival, faisant exploser la voiture à côté d’eux et endommageant la leur. Tomer, Almog et deux femmes qu’ils avaient prises en charge – Hodaya et Taïr David – ont fui le véhicule et sont allés se réfugier dans les buissons.
Tomer, Hodaya et Taïr ont tous été assassinés. Almog a été enlevé et emmené de force à Gaza, puis secouru par les troupes de Tsahal lors d’une opération audacieuse menée à la mi-journée du 8 juin 2024. Ce n’est qu’à son retour qu’Almog a appris que Tomer avait été tué ce jour-là.
La famille de Tomer n’a été informée de son décès que neuf jours après son assassinat. Il a été enterré à Holon le 17 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Orly et Samuel, ses deux frères cadets, Orel, 11 ans, et Itay, 10 ans, ainsi que son beau-père, Itzik.
Il est né et a grandi à Holon, où il a fréquenté les écoles locales. Après avoir obtenu son diplôme, il s’est enrôlé dans l’armée, où il a servi en tant qu’opérateur du système de défense anti-missile « Dôme de fer » au sein du Commandement de la défense aérienne israélienne. Une fois démobilisé, Tomer a commencé à travailler comme monteur de meubles pour IKEA, selon l’éloge funèbre de la municipalité.
Tomer était un grand frère attentionné pour ses deux petits frères et sœurs et un petit-fils dévoué pour ses grands-parents, à qui il rendait souvent visite, a raconté sa famille. Il aimait la mer et la pêche, et adorait la musique. Il chantait tout le temps et écrivait même ses propres chansons. Il était également un supporteur inconditionnel de l’équipe de football Hapoel Tel Aviv.
Au cours de la dernière année de sa vie, il a beaucoup voyagé : il s’est rendu en Thaïlande avec son père, a participé à un enterrement de vie de garçon en Roumanie et a passé des vacances dans le Sinaï avec des amis.
Son père, Samuel, a raconté à Ynet que Tomer « était un enfant merveilleux, aimant et talentueux. Il aimait le sport, le dessin, la musique et le chant. C’était un enfant aux multiples facettes, sociable, il avait des amis dans tout le pays. Il avait l’avenir devant lui ».
Samuel a ajouté que Tomer avait l’intention de faire des études, et d’obtenir un diplôme. « Mais il m’a dit : ‘Papa, avant ça, je veux vivre un peu – m’amuser, faire la fête, voyager, voir le monde’… C’était mon unique enfant. Il était ma raison de vivre. Tout ce que je faisais, c’était pour lui et en pensant à son avenir. »
La mère de Tomer, Orly, a raconté au micro de la chaîne N12 qu’il travaillait pour IKEA depuis un an et qu’il était revenu à Holon six mois avant d’être assassiné.
« Il voulait commencer des études, il aimait beaucoup chanter, c’était un garçon très heureux. Il aimait beaucoup les festivals, et ce n’était pas son premier festival. Il aimait faire la fête et aimait la vie. C’est ce qui me réconforte, il a vraiment su profiter de la vie. »
Orly a dit qu’à l’enterrement de Tomer, « il y avait des milliers de personnes. Des membres de l’armée et des amis. J’ai vu à quel point il était aimé. Ses amis ont dit que c’était un enfant plein de joie de vivre, au grand cœur. Chaque fois que quelqu’un avait besoin de quelque chose, il était le premier à se porter volontaire. Nous ne l’avons jamais vu en colère ni de mauvaise humeur, et il était toujours heureux. Même lorsqu’il nous voyait abattus et malheureux, il faisait toujours en sorte de nous remonter le moral. C’était un bon garçon, un bel homme. C’est tout ce qu’il nous reste : des souvenirs ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.