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Tony Blair déplore le boycott du Hamas après les élections de l’AP en 2006

L'ex-Premier ministre britannique et envoyé pour la paix dit que le Quartet devrait avoir tenté de modérer les positions du groupe terroriste au lieu d'établir des conditions préalables

L'ancien Premier ministre Tony Blair lors d'une conférence de presse à Londres suite à la sortie du rapport d'enquête sur l'Irak, le 6 juillet 2016 (Crédit :  Stefan Rousseau/Pool/AFP)
L'ancien Premier ministre Tony Blair lors d'une conférence de presse à Londres suite à la sortie du rapport d'enquête sur l'Irak, le 6 juillet 2016 (Crédit : Stefan Rousseau/Pool/AFP)

L’ancien Premier ministre et négociateur pour la paix Tony Blair a déclaré que la communauté internationale avait fait une erreur en boycottant le Hamas après la victoire du groupe terroriste lors des élections palestiniennes de 2006, disant qu’elle aurait dû plutôt tenter d’ « amener le Hamas au dialogue ».

Blair, aux côtés de dirigeants de pays du Moyen-Orient et d’Israël, avait sanctionné et coupé l’aide à l’Autorité palestinienne après la victoire du Hamas, demandant que le groupe terroriste reconnaisse Israël, qu’il renonce à la violence et qu’il adhère aux accords précédents qui avaient été passés entre Israël et les Palestiniens, des conditions qui avaient été rejetées par le Hamas.

Tandis qu’Israël et les états-membres du Quartet avaient renoué les liens avec l’AP suite à sa scission avec le Hamas en 2007 – lorsque le groupe terroriste s’est emparé du contrôle de la bande de Gaza lors d’un coup d’état sanglant – ces pays avaient continué à boycotter le Hamas, qui refusait de souscrire aux conditions et qui, depuis, a combattu trois guerres avec Israël.

Blair, qui avait représenté le Quartet jusqu’en 2015, a indiqué dans une interview pour un prochain livre intitulé « Gaza: Preparing for Dawn » que cela avait été une erreur de ne pas tenter d’engager le dialogue avec le Hamas suite aux élections et de ne pas essayer de modérer son positionnement envers Israël.

« Rétrospectivement, je pense que nous aurions dû – dès le tout début – tenter d’amener le Hamas au dialogue pour qu’il change ses positions. C’est ce que je pense que j’aurais dû faire, avec le recul », a dit Blair, selon un reportage paru samedi dans le Guardian.

« Mais manifestement c’était très difficile, les Israéliens y étaient opposés. Mais vous savez, nous aurions pu probablement trouver une manière de faire – une manière que nous avons fini par adopter aussi de manière informelle », a-t-il dit.

Blair n’a pas détaillé la nature des contacts informels du gouvernement britannique avec le Hamas, même s’il se référait probablement aux efforts visant à sécuriser la libération d’un journaliste britannique kidnappé en 2007 par le Hamas.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement terroriste du Hamas, pendant un service commémoratif pour un commandant tué lors d'une explosion accidentelle dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juin 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement terroriste du Hamas, pendant un service commémoratif pour un commandant tué lors d’une explosion accidentelle dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juin 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)

L’ancien Premier ministre a rencontré des leaders du Hamas à un certain nombre d’occasions depuis qu’il a quitté le Quartet, en partie pour tenter de négocier un cessez-le-feu à long-terme entre le groupe terroriste et Israël.

La publication des propos de Blair survient alors que le Hamas a trouvé un accord de réconciliation avec le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Fatah, la semaine dernière, qui verra l’AP reprendre le contrôle gouvernemental de Gaza.

Le Hamas a toutefois refusé de rendre son arsenal d’armements dans le cadre de cet accord et le chef-adjoint du groupe terroriste a indiqué que cette convention permettrait à tous les Palestiniens de « travailler ensemble contre l’entreprise sioniste ».

Israël a condamné cet accord de réconciliation, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué qu’Israël s’opposait à « toute réconciliation dans laquelle l’organisation du Hamas ne se désarme pas et ne met pas un terme à sa guerre qui vise à détruire Israël ».

Saleh al-Arouri, à gauche, représentant du Hamas, et Azzam al-Ahmad, représentant du Fatah, après la signature d'un accord de réconciliation au Caire, le 12 octobre 2017. (Crédit : Khaled Desouki/AFP)
Saleh al-Arouri, à gauche, représentant du Hamas, et Azzam al-Ahmad, représentant du Fatah, après la signature d’un accord de réconciliation au Caire, le 12 octobre 2017. (Crédit : Khaled Desouki/AFP)

Egalement interrogé dans le livre, l’ancien chef d’Etat-major de Blair, Jonathan Powell, qui a qualifié la décision de boycott du Hamas prise par le Quartet « d’erreur terrible » qui rendait plus difficile encore la perspective de la réalisation d’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens.

« S’il y avait eu une équipe palestinienne unie avec laquelle négocier alors la vie aurait été bien plus facile », a commenté Powell, se référant au fait que la scission avec le Hamas avait obligé les négociateurs à faire des concessions séparées avec les deux groupes.

Le livre comprend également des segments des documents gouvernementaux britanniques de 2006 qui mettaient en garde contre des actions punitives ciblant l’AP en raison de son inclusion du Hamas.

Arguant qu’à court-terme, il serait difficile pour le groupe terroriste d’abandonner « son engagement envers la destruction d’Israël et son soutien au terrorisme », l’un de ces documents affirmait que « finalement, la confrontation du Hamas à la réalité de la responsabilité politique pourrait transformer le Hamas en organisation politique plutôt que terroriste ».

Un autre document gouvernemental, qui citait un responsable de l’Union européenne, disait que la décision de couper les financements à l’AP pouvait attiser les violences et saper la réputation de l’UE comme promoteur de la démocratie.

« Retirer cette aide pourrait avoir des conséquences dramatiques et mener à la violence. L’UE n’a aucune obligation d’aligner son soutien financier sur celui des Etats-Unis et d’Israël. L’UE ne l’a jamais fait dans le passé », dit le document.

« La région entière a observé la réponse apportée par l’UE à ces élections. Si nous avions paru, par nos actions, rejeter les résultats, alors nos revendications de promotion de la démocratie auraient été sapées », ajoutait-il.

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