Israël en guerre - Jour 572

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Tout Israël est à portée de nos roquettes, dit Naim Qassem

Israël a été dissuadé d'agir "grâce aux capacités de la résistance islamique", a commenté le vice-secrétaire général du Hezbollah

Un combattant du Hezbollah derrière un lance-roquettes vide, le 22 mai 2010 (Crédit : AP/Hussein Malla)
Un combattant du Hezbollah derrière un lance-roquettes vide, le 22 mai 2010 (Crédit : AP/Hussein Malla)

Le chef-adjoint du groupe terroriste libanais du Hezbollah a averti que la totalité du territoire d’Israël, « même Tel Aviv », était en danger face à l’arsenal immense de l’organisation constitué de plus de 100 000 roquettes.

Dans un entretien publié samedi dans le journal arabophone iranien Al-Wefak, le vice-secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a expliqué que : « C’est tout le front intérieur israélien qui est exposé, même Tel Aviv ».

Il a ajouté qu’il « n’y a aucun endroit au sein de l’entité sioniste qui ne soit pas à la portée des roquettes du Hezbollah ».

Ces propos sont survenus dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière entre Israël et le Liban, alors que l’armée a trouvé, samedi, un autre tunnel transfrontalier construit par le Hezbollah dans le sud-Liban et pénétrant dans le territoire de l’Etat juif.

C’est le troisième tunnel trouvé par l’armée israélienne et le deuxième qui ait été complètement dégagé – situé de manière précise, exploré et dont les préparations à la destruction ont commencé – depuis le début, la semaine dernière, de l’Opération bouclier du nord dont l’objectif est d’anéantir les passages souterrains creusés par le Hezbollah.

Un autre tunnel, qui partait du village libanais de Ramyeh, a également été localisé mais aucune des démarches mentionnées ci-dessus n’ont été entreprises pour le moment. Trois tunnels au total ont été repérés jusqu’à maintenant.

Dans l’interview accordée au journal iranien, Qassem a estimé que le Hezbollah était parvenu à dissuader Israël d’attaquer le Liban au cours des 12 dernières années.

Le cheikh Naim Qassem, chef adjoint du Hezbollah, au Liban, le 13 mai 2016. (Crédit : AFP/STRINGER)

« L’ennemi sioniste a été incapable de mener des actions militaires contre le Liban depuis 2006 [Seconde guerre du Liban]. Il en a été dissuadé par les capacités de la résistance islamique au Liban. Les Sionistes, dans leurs discussions, ne souhaitent pas subir une agression du Hezbollah. Le concept même de guerre contre le Liban est donc hors de question pour Israël ».

Il a ajouté que « même quand ils analysent et qu’ils menacent, ils disent : ‘Si le Hezbollah nous attaque’, alors ils réagiront. Ce qui revient à dire qu’ils n’attaqueront pas les premiers. Les règles de l’engagement que le Hezbollah a mises en place au Liban rendent très difficiles pour Israël [la possibilité] de simplement réfléchir à lancer une guerre contre le Liban ».

L’armée israélienne a lancé l’opération Bouclier du nord, un effort consacré à découvrir et à détruire les tunnels transfrontaliers d’attaque du Hezbollah, mardi. Ce jour-là, les soldats ont découvert leur tout premier tunnel, qui partait de l’intérieur du village libanais de Kafr Kila et qui pénétrait sur le territoire israélien, au sud de la ville de Metulla.

De plus, les militaires ont identifié un deuxième tunnel qui, selon eux, pénétrait au sein de l’Etat juif à proximité de la ville de Zarit, de l’autre côté du village libanais de Ramyeh. Les soldats israéliens ont eu du mal à entrer dans le tunnel, même s’ils connaissaient approximativement sa location, et ils ont appelé la FINUL et l’armée libanaise à détruire le passage souterrain du côté libanais de la frontière.

Comme avec le tunnel de Metulla, les militaires ont annoncé samedi avoir pleinement dégagé le troisième tunnel à l’endroit où il a été trouvé – et qui n’a pas été révélé.

La découverte de ces passages souterrains du Hezbollah et la campagne militaire israélienne visant à les neutraliser a fait réapparaître le spectre d’un conflit renouvelé entre Israël et le Hezbollah.

Les militaires israéliens creusent le sol au sud de la frontière avec le Liban pour découvrir des tunnels d’attaques du Hezbollah qui entrent sur le territoire israélien, le 5 décembre 2018 (Crédit : Armée israélienne)

Un ministre israélien a expliqué vendredi que les militaires pourraient avoir l’obligation d’entrer plus profondément au Liban pour s’attaquer à certains tunnels.

« Si nous estimons que pour déjouer la menace des tunnels, il faudra mener des opérations de l’autre côté, alors nous opérerons de l’autre côté de la frontière », a dit Israel Katz, à la tête des ministères des Renseignements et des transports, à Radio Tel Aviv.

Katz a ainsi répété à ce moment-là une mise en garde qui avait déjà été lancée jeudi par un haut-responsable israélien qui n’a pas été identifié. Jusqu’à présent, l’armée a oeuvré à découvrir et à détruire les tunnels du côté israélien de la frontière seulement.

Les militaires israéliens estiment que les tunnels pourraient être utilisés comme une composante-surprise lors d’une éventuelle guerre, permettant une infiltration souterraine en masse de combattants.

Le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a répété samedi qu’il tenait le Liban et la FINUL comme responsables de l’échec à empêcher le Hezbollah de creuser de tels tunnels, une démarche qui, selon Israël, est une violation de la résolution 1701, qui avait mis un terme à la deuxième guerre du Liban et exigé de tous les groupes armés – hors armée libanaise – de ne plus mener d’opérations au-delà du fleuve Litani, dans le sud du pays.

« Nous attendons de la communauté internationale et de la FINUL un passage à l’action », a commenté Conricus.

Le ministre des Transports et du Renseignement, Israël Katz, arrive à la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 11 avril 2018. (Yoav Ari Dudkevitch/Pool/Flash90)

Un haut-responsable israélien a déclaré jeudi que les tunnels trouvés étaient assez larges pour permettre à des « bataillons entiers » d’entrer sur le territoire israélien pour y perpétrer « des tueries, des kidnappings et pour conquérir des villes et des villages israéliens ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également estimé que le Hezbollah cherchait à infiltrer « plusieurs bataillons » sur le territoire, et à lancer « une campagne de meurtres et de kidnappings ». Les tunnels creusés par le Hezbollah sont « plus larges » que ceux du groupe terroriste du Hamas dans la bande de Gaza, a-t-il noté.

« Si vous regardez les tunnels du Hamas, ils sont très étroits – conçus à la base pour une seule personne. Les tunnels du Hezbollah sont larges. Ils permettent à plusieurs individus d’entrer en même temps et de faire entrer également des motos, des véhicules – j’en suis sûr – et ainsi de suite », a-t-il déclaré à un groupe d’envoyés étrangers alors qu’ils visitaient le secteur.

Ce qui implique, a ajouté Netanyahu, qu’ils permettent « l’entrée en Israël de nombreuses forces de manière simultanée, de plusieurs bataillons sur notre territoire, dans le but d’isoler nos communautés ici, villes et kibboutz, puis de lancer une campagne de meurtres et de kidnappings – qui peut d’ailleurs se faire simultanément ».

Le nouveau tunnel découvert samedi, dont la localisation est restée secrète pour des raisons sécuritaires, a été rempli d’explosifs afin de garantir qu’il ne pourra plus être utilisé par le Hezbollah soutenu par l’Iran, a dit Conricus aux journalistes.

Selon le porte-parole, les travaux, dans le tunnel, se sont effectués jusqu’à une période récente. « C’est un nouveau tunnel », a-t-il précisé. Aucun détail n’a toutefois filtré concernant sa taille.

Les soldats israéliens cherchent un tunnel d’attaque transfrontalier creusé par le Hezbollah venant du sud Liban sur la frontière nord, le 8 décembre 2018 (Crédit : armée israélienne)

Conricus a déclaré que le tunnel découvert samedi, comme les autres trouvés par Israël jusqu’à maintenant, n’étaient « pas encore opérationnels et n’avaient pas posé de menace imminente pour les communautés israéliennes alentours ».

Netanyahu a pour sa part salué cette trouvaille des militaires. « De manière méthodique et déterminée, nous détruisons ces armes que sont les tunnels du Hezbollah. Ce n’est que le commencement et il va falloir encore du sang-froid et de la patience. Nous continuerons à travailler jusqu’à ce que cette mission touche à son terme », a-t-il dit.

Conricus a précisé que le nouveau tunnel se trouvait le long de la Ligne bleue, la ligne d’armistice qui est la frontière de facto entre Israël et le Liban, et que c’était « bien là que nous nous attendions à le trouver ».

Le porte-parole a également évoqué un incident survenu dans la matinée sur la frontière israélo-libanaise, au cours duquel les soldats ont indiqué que trois membres présumés du Hezbollah s’étaient approchés dans un effort apparent visant à intervenir dans le travail de démolition des tunnels israéliens.

Les soldats israéliens cherchent un tunnel transfrontalier provenant du sud Liban et creusé par le Hamas le long de la frontière , le 8 décembre 2018 (Crédit : Armée israélienne)

A proximité du village de Meiss al-Jabal, de l’autre côté de la ville israélienne de Yiftah, les soldats avaient déployé un certain nombre de capteurs.

Conricus a précisé qu’ils avaient été installés derrière la clôture frontalière israélienne, mais du côté israélien de la Ligne bleue et, par conséquent, sur le territoire de l’Etat juif.

« De ce que nous en savons, trois terroristes du Hezbollah ont tenté d’utiliser les conditions météorologiques peu clémentes pour détruire ou se saisir des capteurs que nous avions placés », a-t-il dit. « Les soldats ont ouvert le feu. Les terroristes ont fui et ils n’ont pas mené à bien leur mission ».

L’agence nationale libanaise ANI a rapporté de son côté que l’armée israélienne avait tiré près du village de Mays al-Jabal, après avoir été
« surprise » en raison du brouillard par « une patrouille de routine des renseignements de l’armée libanaise ».

Le nombre de tunnels creusés par le groupe terroriste tel que défini par les estimations de l’armée ainsi que d’autres informations liées à l’opération militaire israélienne ont été interdits à la publication sur ordre du censeur militaire.

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