« Tout pays » agissant contre les Houthis en mer Rouge verra « ses navires pris pour cibles »
La France a salué l'annonce d'une coalition par les Etats-Unis en mer Rouge et appelé à la coordination "la plus large possible entre les partenaires"
Un haut responsable des rebelles Houthis du Yémen a déclaré mardi que « tout pays » qui agirait contre eux verrait ses navires pris pour cible en mer Rouge, au lendemain de la création par Washington d’une force multinationale de protection maritime.
« Tout pays qui agit contre nous verra ses navires pris pour cibles en mer Rouge », a déclaré Mohammed Ali al-Houthi, dans une interview accordée au site d’al-Alam, la chaîne arabophone de la télévision officielle en Iran.
Mardi également, la France a salué l’annonce d’une possible coalition par les Etats-Unis en mer Rouge et appelé à la coordination « la plus large possible entre les partenaires », selon un communiqué du ministère français des Armées.
La France est présente dans la zone avec la frégate multi-missions (Fremm) Languedoc qui a abattu en décembre trois drones provenant du Yémen.
« La France salue toute initiative visant à renforcer la liberté de circulation en mer Rouge dans le contexte des attaques récentes menées par les Houthis, comme celle de la coalition ‘Gardien de la prospérité’ annoncée par les États-Unis », indique le communiqué.
Washington a annoncé lundi la formation en mer Rouge d’une coalition afin de faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires que ces rebelles yéménites considèrent comme « liés à Israël ».
Outre les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, et les Seychelles prendraient part à cette coalition.
La marine française est déployée en mer Rouge dans un cadre européen avec les missions Agénor et Atalante et par le soutien à des coalitions navales comme la Combined Task Force 153, initiée par les États-Unis pour la sécurité maritime.
« Cette opération permet la coordination des moyens des différentes nations partenaires, qui dans le cas de la France restent sous commandement national et garantissent notre liberté d’action », précise le communiqué du ministère.
« Nous appelons à la coordination la plus large possible entre les partenaires de la région et les différentes nations soucieuses de préserver la liberté de circulation maritime dans la zone », poursuit-il.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu abordera mardi soir à Paris la situation avec Khaled ben Salmane, ministre de la Défense saoudien et frère du prince héritier Mohammed ben Salmane.
L’Arabie saoudite, voisin du Yémen, est un pays qui a un des plus grands fronts sur la mer Rouge, avec l’Egypte, entre autres.