Trafic d’armes : Images de tunnels à la frontière avec l’Égypte, utilisés par le Hamas
Les soldats auraient détruit des dizaines d’entrées de tunnel et plusieurs tunnels « importants » le long du corridor de Philadelphie, et 5 lance-roquettes amorcés
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a publié vendredi des images de lance-roquettes et de tunnels utilisés par le Hamas pour se livrer à la contrebande. Ce sont les soldats israéliens qui ont fait cette découverte le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, au moment où Israël mène une offensive ciblée à Rafah, la plus méridionale des villes de l’enclave côtière.
Le long du corridor de Philadelphie, adjacent à Rafah, l’armée israélienne a jusqu’à présent découvert une vingtaine de tunnels connectés au territoire égyptien ainsi que 82 entrées ou sorties de tunnels dans le même secteur.
Il est de notoriété publique que le Hamas utilise de tels tunnels pour faire passer des armes en contrebande à Gaza, et ce, malgré les mesures dissuasives prises par les autorité égyptiennes depuis une dizaine d’années. La semaine passée, une source « de haut niveau » a dit à des médias publics égyptiens que ces tunnels n’existaient plus.
L’armée israélienne a revendiqué à ce stade la destruction de dizaines d’entrées de tunnel et de plusieurs « importants » tunnels dans la zone du corridor, d’autres faisant toujours l’objet d’investigations.
Toujours selon l’armée, des membres du Hamas ont été tués par les soldats israéliens dans ces tunnels. Elle a par ailleurs annoncé la découverte de cinq sites de lancement de roquettes – prêts à servir – le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte. Les lanceurs ont été détruits.
Mercredi dernier, Tsahal avait annoncé disposer du « contrôle
opérationnel » sur l’ensemble du corridor de Philadelphie. Ses soldats occupent en effet physiquement une grande partie de ce territoire, à l’exception d’une petite portion située près de la côte dont Tsahal revendique malgré tout le contrôle par ses actions de surveillance et sa puissance de feu.
Vendredi dernier, l’armée avait fait savoir que ses soldats avaient découvert des roquettes à longue portée ainsi que des armes et des équipements militaires dans l’est de Rafah et le long du corridor de Philadelphie. Elle a par ailleurs confirmé, pour la toute première fois, se trouver dans le centre de Rafah, 24 heures après que des chars aient été signalés dans le secteur.
Vendredi toujours, l’armée a indiqué que ses soldats s’étaient retirés du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de Gaza, mettant fin à une opération destinée à éliminer les hommes armés dirigés par le Hamas qui s’y étaient retranchés.
En dépit des intenses critiques de la communauté internationale envers cette opération, l’armée israélienne a réaffirmé que Rafah était l’ultime bastion du Hamas dans la bande de Gaza et que bon nombre des otages capturés par le groupe terroriste le 7 octobre dernier s’y trouvaient vraisemblablement.
La guerre a éclaté le 7 octobre 2023 lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés et installations de l’armée dans le sud d’Israël, pour y tuer 1 200 personnes, essentiellement des civils, et faire 252 otages, parmi lesquels des dépouilles.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 36 000 personnes dans la bande de Gaza ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats, là où les hôpitaux font état de 22 000 morts. Ce bilan, impossible à vérifier, comprend près de 15 000 terroristes dont Israël revendique la mort lors des combats.
294 soldats ont été tués lors de l’offensive terrestre contre le Hamas et au cours des opérations le long de la frontière de Gaza. Un sous-traitant civil du ministère de la Défense a lui aussi été tué dans la bande de Gaza.