Trêve et gouvernance post-guerre à Gaza : L’Égypte accueille le Fatah et le Hamas
Les discussions porteraient sur la création d'une commission indépendante pour répondre à la demande d'Israël : qu'aucun des deux groupes ne contrôle l'enclave après la guerre
De hauts responsables des mouvements rivaux, le Fatah et le groupe terroriste palestinien du Hamas, se sont réunis au Caire pour discuter de la formation d’une commission chargée de gérer l’après-guerre à Gaza, a déclaré une source de sécurité égyptienne citée par la chaîne de télévision égyptienne Al Qahera News TV samedi.
Ces pourparlers s’inscrivent dans le cadre des efforts de médiation déployés par l’Égypte pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et pour élargir l’accès humanitaire à l’enclave.
Les dirigeants du Hamas et du Fatah, faction du dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, se sont rencontrés au Caire le mois dernier pour discuter de la formation de la commission sur la base d’une proposition avancée par l’Égypte, mais les discussions ont été ajournées pour être discutées ultérieurement, ont déclaré à Reuters des sources au fait des pourparlers.
Selon ces sources, la commission serait composée de personnalités palestiniennes indépendantes, non alignées sur un mouvement particulier, ce qui permettrait de répondre à la question de savoir qui contrôlera la bande de Gaza une fois la guerre terminée.
Israël rejette tout rôle du Hamas à Gaza après la fin de la guerre et a déclaré ne pas faire confiance à l’AP rivale d’Abbas pour contrôler l’enclave.
Les médiateurs, notamment l’Égypte et le Qatar, avec le soutien des États-Unis, n’ont pas encore réussi à obtenir une trêve qui mettrait fin à la guerre et faciliterait la libération des otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, notamment pour terrorisme.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que la guerre se poursuivrait tant que le Hamas ne serait pas démantelé. Le groupe terroriste a exigé la fin de la guerre et a rejeté tout accord de « trêve contre libération d’otages » qui n’inclurait pas un engagement initial d’Israël à mettre fin aux hostilités et à retirer ses troupes de la bande de Gaza, ce qui, selon Jérusalem, laisserait le Hamas libre de planifier un autre assaut barbare et sadique du 7 octobre 2023, au cours duquel quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes ont tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Le responsable politique du Hamas, Izzat al-Risheq, a rejeté les propositions de trêves limitées ou temporaires en les qualifiant de
« subterfuges ».
« Nous sommes ouverts à toute proposition ou idée garantissant la cessation de l’agression et le retrait des forces d’occupation [la présence israélienne] de Gaza », a déclaré Risheq dans un communiqué.
Plus de 43 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.