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Trump appelle à menacer de « détruire » l’Iran si ce pays s’en prenait à un candidat à l’élection américaine

L'ancien président, visé par deux tentatives d'assassinat a assuré que sa vie était directement menacée par l'Iran

Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, apparaissant lors d'une réunion publique, au Dort Financial Center, à Flint, dans le Michigan, le 17 septembre 2024. (Crédit : Paul Sancya/AP)
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, apparaissant lors d'une réunion publique, au Dort Financial Center, à Flint, dans le Michigan, le 17 septembre 2024. (Crédit : Paul Sancya/AP)

Donald Trump a affirmé mercredi qu’il faudrait menacer de « détruire » l’Iran si ce pays s’en prenait à un candidat à l’élection présidentielle américaine, après avoir fait état de menaces de Téhéran le visant.

« Si j’étais président, j’informerais le pays proférant des menaces, en l’occurrence l’Iran, que si vous faites quoi que ce soit pour nuire à cette personne, nous ferons détruire vos plus grandes villes et le pays lui-même », a déclaré le candidat républicain lors d’un meeting de campagne.

L’ancien président, visé par deux tentatives d’assassinat, le 13 juillet et le 15 septembre, a indiqué mardi que sa vie était directement menacée par l’Iran, dans un contexte d’hostilités redoublées entre Israël et le Hezbollah, mouvement terroriste chiite libanais allié de Téhéran.

Son équipe de campagne a indiqué avoir été informée par les renseignements américains de menaces « concrètes » d’assassinat contre le candidat républicain, émanant de l’Iran.

Les renseignements américains ont confirmé cette rencontre à l’AFP, sans donner davantage de détails.

Des accusations similaires avaient été rejetées par l’Iran durant l’été et qualifiées de « malveillantes ».

Dans un rapport très critique sur le dispositif de sécurité autour de Donald Trump lors du meeting en Pennsylvanie (nord-est) où il a été blessé par balle à l’oreille le 13 juillet, une commission du Sénat américain souligne que le déploiement de contre-tireurs d’élite du Secret Service était une première pour un candidat pas encore désigné officiellement par son parti.

Le candidat républicain à la présidence et ancien président américain Donald Trump entouré d’agents des services secrets américains avant de quitter le rassemblement de campagne, à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024. (Crédit : Gene J. Puskar/AP)

La décision de renforcer ainsi la sécurité de Donald Trump a été prise début juillet « en réaction à des renseignements crédibles sur une menace », indique cette commission dans un rapport d’étape publié mercredi.

Elle ne précise pas la nature ni l’origine de cette menace, en partie classifiée, mais plusieurs médias américains affirment qu’il s’agit d’une référence aux accusations précédentes envers Téhéran.

Le 16 juillet, plusieurs médias américains avaient fait état d’un récent renforcement de la protection de l’ex-président en raison de la « menace » d’un plan iranien visant à le tuer.

En août, les Etats-Unis ont annoncé avoir déjoué un projet d’assassinat d’un responsable américain fomenté par un Pakistanais lié selon eux à Téhéran, pour venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 dans une frappe en Irak ordonnée par Donald Trump.

Pour le porte-parole de Donald Trump, ces « menaces » illustrent le fait que « le régime terroriste en Iran aime la faiblesse de Kamala Harris et est terrifié par la puissance et la détermination du président Trump ».

Le 15 septembre, un homme a été arrêté après avoir été mis en fuite par les agents du Secret Service qui l’avaient repéré avec une arme à proximité du parcours de golf sur lequel jouait Donald Trump en Floride (sud-est). Ryan Routh, un Américain pro-ukrainien de 58 ans, a été inculpé mardi de tentative d’assassinat d’un candidat à l’élection présidentielle.

Cette capture d’écran réalisée par AFPTV le 16 septembre 2024 montre Ryan Wesley Routh s’exprimant lors d’une interview à un rassemblement pro-Ukraine en 2022. (Crédit : AFPTV / AFP)

« Notre pays a maintenant subi deux tentatives d’assassinat contre l’ex-président au cours des trois derniers mois. C’est révoltant », s’est indigné mercredi le ministre de la Justice, Merrick Garland.

Les Etats-Unis ont également imputé en août à l’Iran des tentatives de piratage informatique contre les campagnes présidentielles de Donald Trump et Kamala Harris, dont une révélée le 10 août par l’équipe du candidat républicain.

Selon les autorités américaines, des cyber-pirates iraniens ont envoyé à l’équipe de campagne du président sortant Joe Biden, qui s’est depuis retiré de la course à la Maison Blanche, des documents « volés » à l’équipe de Donald Trump.

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