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Trump dit aux leaders juifs ne pas vouloir la guerre contre l’Iran

Le président américain a annoncé à un millier de responsables juifs qu'ils "incarnent le rêve américain" et qu'il soutient l'enseignement de la Shoah dans les écoles

Le président américain Donald Trump descend d'Air Force One après être arrivé sur la base de l'aviation militaire d'Andrews dans le  Maryland, le 26 septembre 2019. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci, file)
Le président américain Donald Trump descend d'Air Force One après être arrivé sur la base de l'aviation militaire d'Andrews dans le Maryland, le 26 septembre 2019. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci, file)

JTA — Le président américain Donald Trump, s’exprimant auprès de presque un millier de leaders communautaires juifs pour leur transmettre ses vœux à la veille de Rosh Hashana, a expliqué que s’il se montrait dur à l’égard de l’Iran, il ne souhaitait pas pour autant un conflit militaire.

« Notre pays peut se rappeler des manières infinies dont les familles juives ont fait s’élever notre nation », a déclaré Trump lors d’un discours de treize minutes qui a eu lieu vendredi après-midi.

« Vous incarnez le rêve américain », a-t-il ajouté.

Trump a fait intervenir Elan Carr, contrôleur de l’antisémitisme au sein du département d’Etat, qui a présenté un bref compte-rendu de son travail dans la lutte contre la haine antijuive à l’extrême-gauche, à l’extrême-droite et parmi les extrémistes islamistes.

Norm Coleman, président de la Coalition juive républicaine et ancien sénateur du Minnesota, a remercié Trump pour l’intensification des sanctions contre l’Iran, lui demandant néanmoins ce qu’il prévoyait de faire de plus contre l’ennemi régional de l’Etat juif.

Trump s’est récemment séparé de son conseiller à la sécurité nationale John Bolton qui avait estimé qu’il était nécessaire de renforcer la menace d’un conflit militaire pour forcer l’Iran à réduire ses activités à l’étranger et mettre un terme à son programme nucléaire.

Trump est réticent, pour sa part, à l’idée d’engager l’armée américaine dans une guerre. Bolton est un proche de l’establishment pro-israélien de droite.

Le conseiller à la sécurité nationale John Bolton donne une conférence de presse après une réunion avec son homologue turc à la mission américaine de Genève, le 23 août 2018. (Crédit : AFP/Fabrice Coffrini)

« Je ne veux pas de conflit militaire », a dit Trump. « Nous avons offert de discuter, nous avons offert de débattre… J’ai montré une grande retenue et j’espère que l’Iran, de la même façon, fera le choix de la paix. »

Trump est revenu sur ses actions pro-israéliennes, notant le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, en 2018, et sa reconnaissance de l’appartenance du plateau du Golan à l’Etat juif.

Trump a également répondu à une question qui lui a été posée par Ellen Hershkin, présidente nationale de Hadassah, portant sur l’importance de l’enseignement de la Shoah dans les établissements scolaires américains. Trump a convenu de cette importance.

Les leaders des courants non-orthodoxes ont participé à cet appel de Rosh Hashana pour la première fois depuis l’élection de Trump. En 2017, ils l’avaient boycotté en raison de l’ambiguïté des propos de Trump dans sa condamnation des manifestants néo-nazis de Charlottesville, en Virginie. Ils n’avaient pas été conviés l’année dernière.

Le rabbin Debra Newman Kamin, présidente de l’Assemblée rabbinique, l’union des rabbins conservateurs, a confié jeudi au Forward que son conseil d’administration avait décidé de déléguer un représentant à l’occasion de l’appel, cette année, suite à un vote.

« L’idée globale a été qu’indépendamment des sentiments nourris à l’égard du président, il fallait montrer du respect au bureau du chef de la nation », a-t-elle expliqué.

Le Capitole américain à Washington, le 27 septembre 2019. (Crédit : AP Photo/J. Scott Applewhite)

Un porte-parole de l’Union pour le judaïsme réformé avait lui aussi fait savoir que l’un de ses membres prendrait part à l’évènement de vendredi, a noté le Forward.

Les mouvements réformé et conservateur – les deux plus importantes dénominations juives aux Etats-Unis – organisent traditionnellement cet appel annuel qui remonte à l’administration Eisenhower.

Tony Blinken, ancien conseiller à la sécurité nationale adjoint qui est également haut-conseiller de l’ex-vice président Joe Biden, qui serait le principal concurrent aujourd’hui, parmi les Démocrates, susceptible de défier Trump l’année prochaine, s’est également adressé aux dirigeants de la communauté juive dans la journée de mercredi. Il a fait le bilan des aides apportées à Israël par l’administration Obama.

La controverse sur l’entretien téléphonique, au mois de juillet, entre Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le lancement, cette semaine, d’une enquête d’impeachment par les Démocrates n’ont pas été abordés au cours de l’évènement.

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